Quand je vois ma Casablanca tirer sa révérence, je ne peux qu’écrire ces mots

Par le 15 mars 2018 à 18:56

Ceci est un article d’opinion. Il n’engage que la responsabilité de son auteur et ne reflète pas l’orientation ou le point de vue du site.

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“ Après la pluie vient le beau temps prend une toute autre tournure pour le moins désuète, une fois les frontières du Maroc franchies. Après la pluie, c’est des décès, de la terreur et de l’effroi. Après la pluie, c’est un signe emblématique révélateur qui en dit long sur les infrastructures des villes marocaines.

« Logements » insalubres, voire hostiles au sens propre du mot, souffrances et doléances perpétuelles. Voici en quelques mots le quotidien d’un peuple marocain niché au coeur de l’ancienne Médina de Casablanca, qui ne peut fermer l’oeil de peur de ne revoir que la blancheur d’un linceul. Un drame qui a déjà secoué maintes villes marocaines depuis des années déjà et qui ronge la Métropole casablancaise à petit feu. Focus sur un vécu alarmant où dénuement et détresse font fureur.

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le360.ma

Cela fait un bon bout de temps, pour ne pas dire une éternité, que le fléau persiste et ce n’est que Samedi dernier, le 11 mars 2018, qu’il a refait surface. D’Anfa à Bourgogne en passant par Mers Sultan et l’ancienne Médina, la terreur a toujours fait rage au coeur des entrailles de Casablanca. Cette fois-ci, ce n’est pas moins de cinq « habitations » qui sont tombées en ruine et mises à l’abîme. D’après certains médias locaux, c’est vers 16h30 que le drame se serait déclenché à Ben Houman-Derb Lemaaizi. Un écroulement dévastateur attendu et non à l’improviste, vu l’état critique que revêt l’ancienne Medina de Casablanca.

Le cataclysme ne date pas d’hier, comme le prouve de justesse cet article, comme bien d’autres épars un peu partout sur les plateformes médiatiques du Web qui dénoncent, non sans répit, une réelle anarchie.

Le drame ne date pas d’hier

France24

La question qui s’impose est simple certes, mais tourmentée :

Qu’en est-il de ces Marocains qui vivent sous des toits périlleux et qui ont perdu le goût de la vie ?

Vidéos, photos et lamentations de voix enrouées, voilà de quoi s’est faite notre journée à tous. Une panique générale, toujours mise en enclos à l’encontre de la sourdine perpétuelle des responsables. Mais de quelle responsabilité parle-t-on ? Bien que même la tragédie est collective, tous les « protecteurs » toujours imperceptibles de la ville s’empreignent d’excuses suaves et d’arguments sans outre fondement.

medias24.com

N’est-il pas encore temps de manier le sens des priorités et de dompter ce peuple marocain qui souffre en silence ? Pauvreté, absurdités inouïes, inégalités sociales… et j’en passe. Toutes les modalités susdites ont bel et bien la capacité de donner vie à une réelle rage que ni travaux concesseurs ni entraide ne pourront cerner.

Les habitants de la Médina frôlent le summum des tourments, coincés dans un cercle vicieux dont l’évasion n’existe pas.

Huffpostmaghreb.com

Toute Marocaine et tout Marocain qui se respectent se doivent de palper cette affliction de près et de méditer sur le sort de milliers de personnes qui ont les bleus à l’âme.

Notre si beau pays, notre si belle patrie, notre Maroc flanche vers un avenir peu sûr pour bon nombre d’entre nous. Le pays qui a tout à donner vacille entre des enjeux sociaux et court à sa perte à cadence crescendo. Les internautes à leurs tours remettent en question une armada d’investissements jugés « inutiles » face au désastre d’une communauté souffrante. Assurer une vie stable et de vraies habitations pour ces Marocains n’est-il pas mieux ancré que l’organisation d’évènements aux prix exorbitants ? Telle est la question rhétorique phare qui se répète en boucle, de bouche à oreille, reflétant ainsi une population mature, sensée et surtout, indignée face à cette indifférence frappante.

Casablanca, vers où ?

Dionysiaque et apollinienne, je suis une éternelle passionnée de littérature, une patriote dans l'âme et un esprit avide de connaissance. Je me ferai un plaisir de cerner votre curiosité en vous associant à mon petit monde, toujours en quête du meilleur pour vous.

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