Nordin Amrabat est véritablement la grande star marocaine de cette Coupe du monde 2018 et cela s’explique : gravement blessé, puis à nouveau sur la pelouse pour défendre honorablement les couleurs de son pays… Amrabat est aujourd’hui un symbole de patriotisme et une grande fierté pour les Marocains.
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Si vous l’appréciez, vous l’apprécierez encore plus après avoir lu cet article et si vous n’êtes pas du nombre de ces fans, vous le serez probablement dans quelques instants.
Si Amrabat est un joueur qui inspire le respect et l’admiration, ce n’est pas sans raisons
Lors d’un entretien qu’il a accordé à la FIFA, le footballeur est revenu sur son parcours étonnant et sur sa vie personnelle et professionnelle.
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Après avoir passé une importante partie de sa formation à l’Ajax Amsterdam, le jeune homme a appris à l’âge de 13 ans que celle-ci ne le sélectionnerait pas. Et pour cause, le jeune joueur avait passé beaucoup trop de temps sur le banc de touche et pas assez sur la pelouse en raison de sa maladie, dite d’Osgood–Schlatter, une affection douloureuse du genou touchant les adolescents sportifs.
Une triste nouvelle que celui-ci a dû encaisser avec force et courage, puisqu’il voyait son rêve d’enfance voler en éclats, toutefois, plus d’une décennie plus tard, en se confiant aux journalistes de la FIFA, il affirme qu’il est « très heureux de là où il est arrivé aujourd’hui » et il a toutes les raisons de l’être en se remémorant son parcours incroyable, malgré des débuts pour le moins difficiles.
Des débuts difficiles qui ont forgé sa personnalité et fait de lui l’homme qu’il est aujourd’hui…
Après avoir été laissé pour compte par l’Ajax, géant hollandais du football, le jeune Amrabat a vécu une période complexe durant laquelle il n’a ménagé aucun effort. Après avoir nettoyé les sols d’une école locale et lavé la vaisselle dans un restaurant, il envisageait de changer complètement de carrière pour poursuivre des études de gestion, d’économie et de droit.
Mais le destin en a décidé autrement…
Au moment où le jeune Nordin Amrabat prit la décision de changer de carrière, son talent de footballeur fut remarqué par le FC Omniworld (en deuxième division néerlandaise) avec lequel il débuta sa carrière.
Et l’impossible devint possible…
En à peine deux ans, il passa du championnat amateur à la première division (Eredivisie).
En à peine deux ans, il passa de faire le ménage dans une école et passer la serpillière dans un restaurant à participer à la Champions League en jouant pour le célébrissime PSV Eindhoven.
En quelques années, il passa de joueur amateur à footballeur international au talent incontestable.
En quelques années, il passa de jeune homme à l’avenir incertain à champion avec Galatasaray, le géant turc.
En revenant sur ce parcours pour le moins atypique, Amrabat s’est confié aux journalistes de la FIFA en déclarant :
« Je suis un gars humble, je fais toujours de mon mieux. Que je joue dans une équipe amateur, que je nettoie la vaisselle ou que je joue en Champions League, je suis toujours concentré à 100% dans ce que je fais. »
Des rêves de Coupe du monde qui semblaient si loin et pourtant…
L’attaquant qui joue à présent en première division anglaise à Watford raconte qu’il y a 20 ans de cela, en 1998, derrière sa télévision, il regardait les Lions de l’Atlas les yeux plein d’admiration devant le talent de Mustafa Haji et ses coéquipiers.
En parlant de coïncidences…
« Hadji était l’un de mes joueurs préférés, il est maintenant notre entraîneur adjoint dans l’équipe nationale – un gars fantastique. » explique-t-il, le sourire aux lèvres.
Entre voir ses idoles à la télé et les côtoyer quotidiennement, il n’y a qu’un pas…
L’entretien accordé à la FIFA a été réalisé quelques mois avant le début de cette Coupe du monde 2018, Amrabat y avait exprimé sa volonté tenace et sa motivation sans bornes de rendre le peuple marocain fier et d’apporter la joie aux supporters en déclarant : « Ce serait fantastique, bien sûr, tout le monde serait heureux et j’espère que nous pourrons réaliser ce rêve. »
Après l’avoir vu se démener sur le terrain, donner son maximum, ne rien lâcher, prendre des risques, jouer malgré sa blessure…
Après l’avoir vu agir (rugir), passer à l’action, motiver ses coéquipiers et ne jamais rester les bras croisés…
Après avoir vu sa frénésie, son énergie, sa soif de vaincre…
Nous n’avons qu’une chose à dire : merci Amrabat, tu as bel et bien réalisé ce rêve et tu as donné le sourire aux Marocains.
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