Mehdi Bahmad ou l’arabe des temps modernes

Par le 8 février 2021 à 16:14

Mehdi Barmad est un artiste canadien d’origine marocaine de 25 ans qui a un style particulier. Lorsque l’on regarde son feed Instagram, on est face à un homme aux clichés très esthétiques, qui est très imprégné de sa culture marocaine qui ne l’a jamais quitté. Dans ses chansons, on peut sentir la touche orientale, puisqu’il n’oublie pas de lancer quelques références marocaines. Une pépite à découvrir. Welovebuzz l’a rencontré pour en savoir plus sur son univers.

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Peux-tu te présenter en quelques mots.

Je suis né au Maroc. Je suis parti au Québec quand j’avais 8 ans. J’ai toujours été dans les arts depuis que je suis tout jeune. Je faisais toujours du dessin et de la photo, la musique est venue plus tard. Je faisais ça en parallèle, tu connais notre éducation, on était tous partis pour faire une carrière. Je me suis dit que j’allais devenir chirurgien esthétique. Je trouvais que c’est ce qui reliait l’académique à l’art. Finalement je suis rentré et c’était plus fort que moi, j’ai fait des études en art visuel, je faisais de la musique à côté, mais sans la chanter, jusqu’à ce que j’écrive Lay. J’ai trouvé que ça me représentait vraiment. A partir de là, je me suis dit que j’allais me concentrer, continuer à produire et travailler sur ma musique.

 

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Quel est l’arabe des temps modernes selon toi ?

Je trouve que la culture et la tradition sont essentielles, mais les enjeux de la société actuelle ne doivent pas être mis de côté. Ce que je souhaite est de faire évoluer les cultures et les traditions pour que ça devienne plus inclusif et pour éviter que les futures générations délaissent la culture. Dans mon entourage, je vois beaucoup de jeunes qui cherchent à quitter ou qui veulent quitter le Maroc, ça me brise le coeur, puisque je me dis, qui va perpétuer cette tradition ?
A travers ma musique je veux joindre les deux et montrer que quand ils sont ensemble, ça peut donner quelque chose de beau et harmonieux. Que tout le monde est le bienvenu. L’arabe des temps moderne est donc plus libre, plus inclusif et chacun est libre d’explorer.

 

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Tu n’hésites pas à te maquiller, à te montrer tel que tu le souhaites. Est-ce ta manière de montrer l’homme marocain ?

Mon premier single rouge à lèvres, c’était pour se réapproprier ce symbole-là qui est exclusivement féminin. Pourquoi est-ce que des lèvres pigmentées pourraient définir l’identité ou l’orientation d’un homme ? Pourquoi serait-ce perçu comme une faiblesse ? Avec ce petit symbole, je voulais rentrer toutes ces questions-là. Avant, les femmes, les hommes et les enfants de toutes les classes sociales mettaient le khôl, pour se protéger du sable, du vent et du soleil. C’était quelque chose d’unisexe. Pourquoi maintenant si un homme en met, il est mis dans une case péjorative. On n’est pas obligé d’avoir des idées préconçues si mes lèvres sont rouges. Je veux me réapproprier les symboles, et banaliser la chose.

Ta famille te soutient dans ton engagement ?

Ils ne préfèrent pas m’en parler. C’est tabou. Ils me suivent sur Instagram. Ils ne prennent pas la peine d’en parler. Mes parents, je prends le temps de leur expliquer. A travers ma musique et mes visuels, j’essaie de le faire avec douceur.

 

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Ton dernier single est intitulé Sukkar, pourquoi as-tu choisi de l’appeler ainsi ?

Je trouvais que le mot en soi était beau. Quand j’écris des chansons, je pars d’un titre, parfois je vais avoir une idée, aimer une parole, ou une mélodie. Mais pour celle-ci, le mot était beau. Je trouve que ça ressemble à Sugar, mais en quelque chose de plus chaud. La signification de la chanson c’est avoir ce côté là nous manque, une vie insipide, donc avoir cet extra flavor, avoir une chanson plus assumée et séductrice. C’est plus léger, plus frais. C’est plus représentatif de là où j’en suis actuellement dans ma vie et où j’ai envie de me voir dans le futur.

Tu as utilisé dans la cover de Sukkar, le pain de sucre tel qu’on le connaît dans la culture marocaine. Est-ce un synonyme de ton attachement à la culture marocaine ?

Oui, beaucoup. Le Canada m’a permis d’avoir le recul nécessaire pour m’approprier certaines choses du Maroc sans avoir le côté négatif. Avoir ce détachement de la culture me permet de jouer avec à ma guise, me réapproprier certains symboles. En quittant c’est comme si je m’attachais encore plus à la culture pour ne pas la perdre. Fondamentalement, je me sens très marocain, j’aime ma culture, j’aime comment je me sens ici.

Humaniste, je cherche avant tout à raconter des histoires qui peuvent vous inspirer. Journaliste dans l'âme depuis mon plus jeune âge.

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