Nabilla sort son livre : Nous vous livrons les 2 premiers chapitres

Par le 8 mars 2016 à 16:34

Oyez, Oyez lecteurs! Culture au top et gros dossier à l’horizon.

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Euh.. En effet Nabilla. Ayant annoncé la sortie de son livre il y a quelques mois, la bimbo nous livre aujourd’hui ses deux premiers chapitres. Entre mots TRES recherchés et syntaxe digne des plus grands poètes, nous vous laissons les découvrir. Mot de fin? :

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Chapitre 1

1 sombre nui

C’était un soir d’hiver.

Le feu n’était plus que braises dans la cheminée et Thomas et moi venions de passer une soirée romantique, inoubliable.

Cependant, l’ombre d’une dispute planait au dessus de nous, tel un aigle translucide, une ombre silencieuse et mortelle, sans que nous nous doutions de quoi que ce soit. Nous décidâmes de nous adonner à un peu de lecture avant d’aller retrouver les bras de Morphée. Thomas lisait Sartre, quant à moi, j’avais les idées plus légères et préférais dévorer pour la troisième fois Guerre et Paix — Tolstoï a toujours été mon péché mignon. L’atmosphère était calme, les seuls bruits qui perçaient ce doux silence étaient les pages de nos livres qui se tournaient à intervalles réguliers.

Thomas se leva soudainement, et couru dehors. Je me demandais s’il allait bien. Quand il revint, il avait un verre de Châteauneuf-du-Pape 1998 à la main qu’il me tendit. Je sus alors que je l’aimais profondément.

Lui, préféra rester à la vodka Redbull — avec un petit rail de coke, pour tout vous dire. Nous nous sourimes tendrement en dégustant nos breuvages. Thomas se leva une seconde fois, un sourire au coin des lèvres. Mais quelle surprise allait-il me ramener ?

Une bague de fiançailles peut-être ?

J’attendis, mais quelques minutes plus tard je l’entendis crier :

“— Nabilla, y a plus de PQ, pourquoi t’en as pas racheté ?

Je lui répondis alors sèchement :

“— Hey, j’suis pas ton chien, t’as cru quoi ?
— Sérieux, Nabilla ramène-moi de quoi m’essuyer, abuse pas.
— Bah non, t’avais qu’à demander correctement à la base, t’sais.
— Fais pas ta biatch là.
— Comment tu m’as traité là, Thomas ? Tu t’prends pour qui ?”

Je sentais que c’était le reproche et la querelle de trop. Passablement énervée, je me ruais dans la cuisine et me saisis d’un couteau. Allais-je faire quelque chose que j’allais regretter par la suite ? Peu importe, je n’avais pas les idées claires à ce moment là. Je courus vers les toilettes, Thomas était encore assis dessus, impuissant.

Il me foudroya du regard et me lança :

“— Tu fais quoi wesh ? T’as cru que j’allais m’essuyer avec un couteau ou quoi ? File-moi un kleenex !”

Je vous aurais bien dit ce qu’il s’est passé, mais chacun est libre d’inventer sa propre suite. Mon avocat ne m’a pas vraiment conseillé d’écrire la vérité, il parlait de “tribunal” et de “preuve accablante” et ça m’a fait un peu peur.

Chapitre 2

la zonzon

La prison pour femmes est un endroit bien loin des clichés propres aux milieux carcéraux. J’y ai fait des rencontres exceptionnelles.

Pour tout vous dire, j’ai profité de ce temps libre loin des médias et des paparazzi pour passer un diplôme, l’équivalant du brevet des collèges. Je passe depuis la plupart de mes nuits à réfléchir à la notion de liberté en regardant les étoiles que j’aperçois à travers les barreaux. Je me surprends parfois à rêvasser que chaque étoile est l’un de mes neurones qui s’est envolé au ciel.

Au bout de quelques semaines, j’ai réussi à me procurer un crayon et un papier auprès d’une gardienne. J’avais vraiment besoin d’écrire à un de mes amis proches.

“Cc Cyril sa va ?

Tu penses que je pourrais revenir à Touche pas à mon Poste quand je serai sorti de la zonzon ? Ça serait chanmé.

Bisous avec les seins,

Nabnab”

Je souhaitais peser chaque mot, et la rédaction de cette lettre m’a pris quelques jours… mais une fois finie, je tournais en rond.

Je compris vite qu’être enfermée n’était pas fait pour moi. J’avais soif de liberté. J’ai sympathisé avec l’une de mes co-détenues au cours d’une balade dans la cour. Elle gagna vite ma confiance et je lui avouai qu’un soir avant mon incarcération, je m’étais fait tatouer le plan de la prison.

Impressionnée, elle demanda le voir. Lorsque je lui montrai mon dos tatoué, elle eut un petit hoquet de surprise et gromela ces quelques mots :

“— T’es vraiment une mytho. Me parle plus, grosse baltringue !”

C’était violent. Une phrase difficile à entendre, surtout quand on fait confiance aux gens.

C’est alors que je me rendis compte que je n’avais pas demandé au tatoueur le bon modèle. Mon tatouage était en fait des ailes d’ange, juste au-dessus de mon fessier. Je crois que j’avais picolé ce jour là. Je ne sais plus.

Tant pis.

Ça me va plutôt bien au final.

Amatrice d'humour, Éternelle Rêveuse, Amoureuse d'Art et de Littérature. Ex-Etudiante en école de commerce à Paris, Lover, Bonne vivante et patiente quand il s'agit de prendre la photo idéale pour Instagram!

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