Simo est un marocain qui était à Paris pour des raisons médicales. A la décision de fermer les frontières par le Maroc, il décide de prendre un vol pour Lisbonne, même souffrant. Récit.
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Simo a 40 ans, il est cadre dynamique à Casablanca et pour des raisons médicales, se voit aller à Paris le 15 novembre pour se faire opérer. « C’est une intervention que mon médecin au Maroc m’a conseillé de faire en France, j’ai une bonne assurance , j’y suis allé » raconte Simo qui prend des jours de congés de son job en plus d’un congé maladie.
Le cauchemar
« J’étais en salle d’opération lundi 29 novembre, le jour où le gouvernement marocain nous a donné le choix de rentrer. On avaient 24h, mais je venais de sortir de salle d’op. Impossible de bouger! » s’insurge le marocain qui décide de rester quelques jours pour récupérer avant de prendre une décision. « Je n’y croyait, j’étais sur que le Maroc allait nous laisser rentrer après 14 jours ». Mais non, il n’en était rien. « Quand sont venus les vols de rapatriement depuis le Portugal , j’ai trouvé ça injuste mais j’ai pris un billet à 500 euros pour rentrer en plus du billet 200 euros Paris Lisbonne. Le Maroc m’a ruiné ! » confie le marocain toujours souffrant.
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Le rapatriement de l’horreur
« J’arrive à Lisbonne la veille, encore des frais d’hôtel en plus tout en étant peu sur de trouver une place dans l’avion. On nous disait que ce n’était pas sur. Un vol a été annulé 2h avant son départ. Il y avait des gens à l’aéroport dont les vols de 19H30 et 21h étaient annulés ». La peur au ventre, Simo est tout de même soulagé de monter dans l’avion. « C’était affreux , on voyait des gens se faire refouler, à qui on refuse l’accès dans l’avion. Pourquoi laisser des marocains arriver jusqu’à Lisbonne pour leur refuser l’accès! C’est vicieux! ». Résultat, le vol complet annoncé par la RAM part avec plus de 20 places vides , empêchant plein de marocains d’en bénéficier. »L’organisation est vraiment chaotique, beaucoup de marocains sont des situations très difficiles, moi je me considère chanceux ».
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