Un collectif de dix associations féminines a engagé des poursuites judiciaires contre le chef du gouvernement, Abdelilah Benkirane, après son discours dégradant envers les femmes dans lequel il affirme: « la femme est un astre illuminant la maison ». Voici le discours dans lequel Benkirane tient ces propos.
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La plainte a été introduite par des associations dont l’Association démocratique des femmes marocaines (ADFM), Le printemps de la dignité, l’Association Ennakhil, l’Association Mains solidaires ou encore l’Association marocaine de la protection des droits de la femme.L’avocat Abderrrahim Jamaï en charge de cette poursuite invoque une atteinte à la dignité des femmes. Le chef du gouvernement est notamment poursuivi pour diffamation, discrimination et atteinte à la dignité humaine.
« Nous avons poursuivi le chef du gouvernement conformément à l’article 265 de la procédure pénale qui stipule que l’on peut poursuivre un conseiller du roi ou un membre du gouvernement lorsqu’il commet un acte illégal », soutient Jamaï.
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L’avocat va même jusqu’à estimer que Benkirane devrait normalement quitter ses fonctions dans de telles circonstances pour ne pas exercer une quelconque influence sur le système juridique et le laisser traiter de cette affaire en toute indépendance. De plus, il affirme que les associations seraient même prêtes à verser des dédommagements à l’actuel chef du gouvernement en cas d’acquittement.
Cette plainte est une première en son genre contre Abdelilah Benkirane, selon Abderrahim Jamaï.
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