Les trois jeunes femmes du groupe punk Pussy Riot Nadejda Tolokonnikova, Ekaterina Samoutsevitch et Maria Aliokhina viennent d’être condamnées à 2 ans de camp chacune pour avoir chanté une « prière » anti-Poutine dans la cathédrale du Christ-Sauveur à Moscou en février dernier.
Publicité
Le tribunal de Moscow a reconnu coupable les jeunes femmes de ‘hooliganisme » et de « vandalisme motivé par la haine religieuse ». Elles encourraient jusqu’à 7 ans de camp chacune pour ces mêmes motifs.
Cette condamnation est, pour le moins surprenante, quand on sait que la Russie est un Etat laïque selon l’article 14 de sa constitution et que le blasphème n’existe tout simplement pas selon la législation du pays.
L’indépendance de la justice est en cause et un mouvement de solidarité international a vu le jour pour demander la libération immédiate des Pussy Riot. Ainsi, cette condamnation est perçue comme une fuite en avant du pouvoir russe qui a de plus en plus de mal à faire face à une contestation interne qui ne cesse de grandir.
Publicité
De Washington à Berlin en passant par Paris ou Bruxelles, la condamnation a été dénoncée comme étant « disproportionnée » et un appel à la clémence a été émis.
Même le rigide Patriarcat orthodoxe russe a prôné vendredi soir « la clémence » envers les jeunes femmes, exprimant « l’espoir qu’elles renonceront à toute répétition de ce genre de sacrilège ».
Quelle sera donc la réponse du pouvoir russe qui est plus que jamais sous les feux des projecteurs avec cette condamnation injuste et disproportionnée ?
Une chose est sûre, les Pussy Riot ont montré les limites de la liberté d’expression en Russie avec cet acte symbolique …
Espérons pour elles que le Kremlin reconnaitra son erreur et libérera les jeunes femmes qui n’ont rien à faire dans ces camps pour femmes hérités du Goulag.
Source : Le Monde
Publicité
Publicité