Le syndrome Charlie Hebdo serait-il viral ? Les unes provocantes sont-elles la nouvelle formule marketing des médias pour faire vendre le maximum de publications, ou tout simplement histoire de se démarquer des autres et faire parler d’eux ?
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Ceci est la question qu’on devrait poser à l’hebdomadaire marocain Maroc Hebdo qui titre sa une de la semaine « Le péril noir », ciblant les immigrés subsahariens installés au Maroc.
Vous pourrez apercevoir sur la une, un jeune individu d’origine africaine, au visage soucieux et regard incertain.
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À en croire la une, le magazine souhaiterait dénoncer la situation précaire des jeunes subsahariens ayant fuit leur pays et vivant « de mendicité et s’adonnant à la drogue et la prostitution ». Autre sujet que souhaiterait dénoncer le magazine : le problème sécuritaire que posent ces individus pour leur pays et le racisme dont ils sont victimes.
Il est cependant paradoxal de titrer « péril noir » et de pointer du doigt le racisme. En effet, le titre fait référence à la couleur de peau de ces individus et l’associe à un risque ou un danger. Car les mots ont un sens, et leur usage peut être lourd, tel qu’on le voit bien ici.
D’autre part parler de péril noir, c’est mettre dans le même panier ces clandestins subsahariens, ainsi que l’ensemble de tous les autres citoyens africains, installés sur le territoire marocain pour y faire des études ou des affaires. L’amalgame est grave et ne fait que renforcer les sentiments racistes dont sont victimes ces africains.
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