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Une décision de justice secoue le monde de la musique au Maroc. Les deux auteurs de la chanson « Kobi atay » ont été condamnés à deux ans de prison ferme chacun, accompagnés d’une amende de 500 dirhams. Une affaire qui a soulevé une intense polémique et qui appelle à une action urgente contre l’exploitation sexuelle des mineurs.
Dans une décision rendue ce lundi 29 avril par la chambre correctionnelle près le tribunal de première instance de Fès, les deux auteurs de la chanson « Kobi atay » ont été reconnus coupables d’incitation à la débauche des mineures. La justice a estimé que les paroles de la chanson comportaient une incitation explicite à des comportements répréhensibles, notamment envers les jeunes filles.
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Cette condamnation fait suite à une poursuite pour « incitation de mineurs de moins de 18 ans à la débauche ou à la prostitution », en vertu de l’article 497 du Code pénal marocain. Cette disposition prévoit des peines allant de 2 à 10 ans d’emprisonnement pour quiconque encourage ou facilite la débauche ou la prostitution des mineurs.
L’affaire a suscité une vive réaction de la société civile, notamment de l’association Touche pas à mon enfant, qui dénonce depuis longtemps la prolifération de contenus incitant à l’exploitation sexuelle des mineurs. Cette condamnation est perçue comme un pas important dans la lutte contre la pédophilie et le viol des enfants au Maroc.
En plus de l’action de l’association, l’arrestation des accusés a été étayée par un rapport de la police judiciaire et une lettre de la présidence du Ministère public. Ces éléments ont renforcé la conviction des autorités quant à la nécessité d’agir rapidement contre ce type de contenu préjudiciable à la société.
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