“Casablanca vu d’en haut”, l’exposition qui va vous faire retomber amoureux de Casablanca

Par le 15 mai 2022 à 19:43 - 76 réactions

“Casablanca vu d’en haut” est l’exposition du moment. Celle-ci est organisée par Art First avec le soutien de la Fondation BMCI, dans le cadre des journées du patrimoine. Du 12 mai au 12 juin, le photographe Adnane Zemmama nous permet de prendre de la hauteur et nous emmène dans une balade dans son exposition pleine de poésie.

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Welovebuzz a rencontré le photographe pétri de talent qui nous raconte les dessous de son exposition tant attendue. Interview.

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Comment as-tu eu l’idée de montrer le “Casa vu d’en haut” ?

Cette série a commencé pendant le confinement en 2020. Pour la première fois je restais aussi longtemps à Casablanca, une ville dont je me suis éloigné depuis que je me suis installé à Marrakech en 2012. J’appréciais de moins en moins Casa. Je sentais mon amour pour Casa, ma ville de cœur, ma ville natale, partir.
J’avais besoin d’aimer à nouveau ma ville pour ne pas perdre mes repères. J’ai eu l’opportunité de monter sur mon premier toit au niveau de la place des Nations Unies pour prendre des photos, et là j’ai vu un Casablanca différent. Une sérénité incroyable qui se dégage, et c’est ce que j’ai voulu retransmettre avec mon exposition.

Donc pendant un an, j’ai flâné sur tous les toits à la recherche du plus haut toit de Casablanca, à la recherche des plus anciens bâtiments.

Un an plus tard, la commissaire de l’exposition Salma Naguib et sa galerie Art First me rejoignent dans l’aventure. Je lui ai présenté toutes les photos que j’avais prises pendant un an. On a remarqué, à travers nos connaissances, tous les batiments historiques que j’avais photographié et que je n’avais pas remarqué, par exemple l’hôtel Excelsior qui a été construit en 1912. On a appris plus tard qu’Antoine de Saint Exupéry logeait là-bas quand il faisait l’aéropostale.

Là j’ai commencé à chercher les anciens immeubles pour rendre hommage au patrimoine architectural.

Quelle est la plus grande difficulté que tu as rencontré en réalisant ton projet ?

Ironiquement, j’essaie de monter sur les plus hauts toits de la ville, mais je suis une personne qui souffre de vertige. J’ai très peur de tomber. Je me suis rendu compte, au bout de deux ans, que les seules limites sont celles qu’on impose à son cerveau.

d’autre part, le plus difficile était de trouver l’accès pour photographier les immeubles souhaités. Des fois, ça pouvait durer des mois avant de trouver un accès. Le concierge étant souvent la clé pour monter au toit.

Peux-tu nous en dire un peu plus sur l’exposition ?

Elle est immersive de deux manières, tout d’abord une immersion sonore dans une salle, fermée par des rideaux où on a recréé les sons de Casablanca, avec un ingénieur son où on entend les klaxons, les bruits des embouteillages, des marchés, etc, jusqu’au moment où on rentre dans la salle où est exposée la vidéo du fameux immeuble “Le 17ème étage”, c’est là oú on peut suivre la montée tout en haut et on entend que le calme, loin du tumulte casablanca. On entend tout le brouhaha disparaître.
De plus, nous avons prévu des interviews sonores (8 à 10 minutes) de quatre personnes qui nous raconte l’histoire de quatre endroits emblématiques de Casablanca, dont Abdellatif, le concierge du 17 étage, Brian Bexter Glaoui qui est l’arrière petit-fils du “Bacha El Glaoui”. L’acteur a témoigné concernant l’immeuble Glaoui, et je vous laisse découvrir le reste de nos témoins lors de l’exposition.

Tu as fait un travail d’archivage du patrimoine casablancais…

Exactement. un travail d’archive qui regroupe, j’espère un maximum de places, mais surtout de bâtiments. Après, il faut savoir que c’est un travail qui s’est fait sur deux ans. Je le continuerai. J’ai encore beaucoup de bâtiments historiques à mettre en valeur.

Finalement, est-ce que tu es retombé amoureux de Casablanca ?

Complètement. Cette série a été surtout une thérapie pour moi pour aimer à nouveau ma ville. Le changement qui s’est passé, lorsque j’ai commencé à voir Casa différemment, et que je suis totalement tombé amoureux de ma ville. Et c’est ce que je souhaite pour les personnes qui viennent visiter mon exposition, qu’ils découvrent Casablanca sous un autre regard.

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