Ces Marocaines nous disent tout : Victime d’une agression sexuelle, quelle serait ta réaction ?

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Les agressions sexuelles sont devenues une partie intégrante du paysage marocain. Fortement médiatisées depuis les récentes publications sur Internet, des vidéos publiées ont redonné toute leur acuité à la question.

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Dans une société où les sujets liés à cette question sont encore un tabou, les délits ne cessent pourtant de se multiplier. Ce que nous apporte les médias ne représente que la partie visible de l’iceberg, faisant ainsi de ce vécu une situation alarmante.

Plusieurs initiatives viennent se dresser devant le phénomène. Cependant, leur réussite est tributaire de plusieurs changements qui doivent toucher l’éducation des générations futures.

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Sous le prisme de la dernière vidéo représentant une tentative de viol à Benguerir, nous avons cherché à connaître les réactions de quelques jeunes Marocaines par rapport aux agressions sexuelles. Une question qui nous a interpellé, car c’est généralement ce silence qui encourage les agresseurs à récidiver. Et si tu étais victime d’une agression sexuelle ?

Kenza, 22 ans

Si j’étais victime d’une agression sexuelle, je sortirais de mon silence et prendrais ma défense tout simplement. Car l’agresseur avait manqué de respect à mon égard et s’était attaqué à ma dignité et à mes libertés.

Je le dénoncerais surtout pour l’empêcher de continuer à commettre ce genre de délits, et pour ainsi limiter les dégâts.

Mounia, 30 ans

Si un jour j’étais victime d’une agression sexuelle, je pense que je le dirais à mon mari et qu’on essayerait ensemble de trouver une solution qui n’aurait pas des conséquences sur notre vie de couple et notre vie de famille. Je n’irais pas vers la vengeance, mais je porterais plainte car c’est mon droit et mon agresseur devrait être jugé.

Je pense que je ne me tairais pas et je ferais tout pour que justice soit faite. Je pense aussi que je le ferais dans la discrétion, car je suis une personne qui a une famille, qui a construit sa vie et je ne veux pas qu’une telle situation détruise tout.

Samia, 23 ans

Je ne me laisserais pas faire, je le mordrais, le frapperais… S’il était plus fort et qu’il arrivait à ses fins, j’en parlerais directement, je ferais tout pour le retrouver et le foutre en prison là où il devrait être.

Je suis presque certaine que je lancerais un mouvement, contacterais les associations et ferais un tapage médiatique. Je consulterais un psychiatre, c’est important !

Je ne sais pas si ça serait immédiat. Je sais que je ne pourrais pas en parler à tout le monde, je me confierais à ma meilleure amie et à mes parents.

Khaoula, 24 ans

Pour un harcèlement sexuel peut-être je ne ferais rien, je parlerais à l’agresseur et exprimerais mon désarroi, je crierais, mais je n’amplifierais pas le sujet.

Mais si l’acte dépassait ce cas à un viol ou à une agression très grave, dans ce cas je contacterais tout d’abord des associations pour connaître mes droits et les procédures à suivre pour me protéger. Par la suite, je prendrais ma décision soit de contacter la police directement ou de faire ce qui serait le plus convenable.

Sara, 23 ans

Je ne sais pas si j’aurais la force d’en faire un grand problème. Normalement, j’aime bien discuter et parler de tout, mais dans ce genre de situations, je pense que je serais tellement abattue et hors de moi que je pense que je n’aurais ni la force ni le courage de faire quoi que ce soit.

Même si je trouve que c’est très important d’en parler, qu’on parle d’harcèlement sexuel ou de viol, car une personne toute seule ne peut pas gérer ce genre de situations.

Safaa, 24 ans

Je serais forcément dans un état de dépression et j’aurait du mal à m’exprimer au départ. Le premier réflexe serait de porter plainte et de poursuivre mon agresseur. Après, j’essayerais de me reprendre en main, d’être courageuse et d’affronter le cas.

Il se peut que je développe des réflexes d’adhésion à des associations.

Yousra, 22 ans

Dans le cas d’une agression sexuelle,  je crois que j’expérimenterais un mélange d’émotions entre choc, confusion et colère aussi. Quand je suis en colère, je ne peux pas me contrôler, je crie, j’insulte et je frappe aussi. C’est la moindre des choses et c’est ce qu’il mériterait déjà. Je ferais tout pour me défendre.

Sans aucun doute, je porterais plainte.

Assia, 25 ans

Je crois que pour aborder ma réaction à l’égard d’une agression sexuelle, je parlerais de la situation juste après l’incident. Sans doute je me défendrais. Par la suite je porterais plainte et je veillerais à ce qu’il soit puni pour ses actes et pour l’empêcher de refaire ce type d’agressions.

J’aurais besoin aussi d’aide et d’assistance surtout en discutant de la situation avec mes parents et mes amis. Il faut surtout sortir de son silence !

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