L’accès aux concours publics de l’internat pour les étudiants en médecine de la faculté privée continue de faire couler de l’encre, et le sujet divise…
Publicité

Image d’illustration – Le360
Les étudiants des facultés privées militent pour le droit d’avoir accès aux concours d’internat, et les étudiants du secteur public manifestent de leur côté pour préserver leur territoire ainsi que plusieurs autres points qui les touchent.
Boycott de cours magistraux, des tps et des tds, des stages hospitaliers, manifestations… Tous les moyens sont déployés par les étudiants de la faculté publique afin de défendre leur propre territoire. Un vrai malaise a, donc, été provoqué entre eux et ceux inscrits aux facultés de médecine privées de Casablanca et de Rabat, au moment où leur première promotion est arrivée à la fin de sa 5ème année d’études supérieures, d’où le besoin d’effectuer le concours d’internat en médecine qui donne le droit à tout étudiant en cinquième année de le passer, qu’il soit marocain ou étranger avec certaines conditions…
Publicité
Toutefois, bien qu’ils n’aient reçu la promesse des ministres de la Santé et de l’Éducation nationale, ces derniers n’ont toujours pas pris de décisions concernant la modification du statut juridique du concours d’internat, qui « ne permet pas aux étudiants inscrits aux facultés de médecine privées de passer les concours d’internat organisés par les facultés de médecine et de pharmacie publiques, » comme le mentionne un communiqué conjoint des deux ministères.
« Nous sommes contre le fait que les étudiants de la faculté de médecine privée aient accès à notre hôpital. Nous sommes assez nombreux, nous ne pouvons pas les avoir en formation. » nous souligne un étudiant en 6ème année de médecine à la faculté publique en ajoutant: « Nous souffrons du nombre de postes qui est insuffisant, et nous cherchons à en avoir plus depuis très longtemps. On ne peut pas se retrouver avec des gens de plus et pas de postes. »
De sa part, un autre étudiant du secteur public qui dénonce le système de notation, ainsi que l’encadrement des étudiants du privé nous affirme: « Nous ne sommes pas contre les étudiants de la faculté privée mais nous sommes contre ces décisions qui vont mettre la faculté publique en difficulté. Ils ont leurs facultés, ils payent pour avoir une formation, leur direction devait leur préparer une infrastructure pour leurs stages, et leur spécialité, loin de la formation d’un étudiant en publique. Donc on refuse leur intégration en tant qu’externes, qu’internes ou résidents. » Il ajoute: « On refuse qu’il y ait le moindre pont pour favoriser les facultés privées et surtout au dépend de la qualité de la formation de l’université publique. »
De leur côté, les étudiants du secteur privé continuent également de militer afin de passer le concours d’internat. Selon une source de l’Université Hassan II de Casablanca, ces derniers, perçoivent une forte concurrence de la part des étudiants du privé.
« Quand la faculté privée allait ouvrir, les étudiants du publique n’étaient pas d’accords, et voyaient en nous une concurrence, alors que nous avons le même concours, les mêmes examens, et presque les mêmes professeurs. On répond aux même exigences, la même réforme et nous sommes aussi bien formés qu’eux. » nous a déclaré la même source en ajoutant: « Nous aussi, nous voulons avoir notre rôle dans la société en tant que médecins. Nous sommes marocains comme eux, et ce n’est pas parce que nous sommes du privé que nous devons rester dans le privé. Nous avons tous les droits de passer le concours d’Internat et nous voulons l’effectuer. »
Le malaise entre les deux parties semble loin de prendre fin… Si les ministères de l’Education nationale et de la santé n’ont toujours pas tranché, le flou continue de régner.
Publicité
Publicité