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Cela fait des années qu’on entend, et surtout à cette période, parler de l’article 222 du code pénal marocain. Une loi qui punit toute personne qui rompt le jeûne publiquement, d’un à six mois de prison et de 200 à 500 dhs d’amende. Mais d’où vient réellement cet article ? Et quelle est son histoire ?
Il faut savoir que le code pénal marocain a été principalement rédigé par des magistrats français restés au Maroc après l’indépendance. « Réprimer une infraction grave aux prescriptions de la religion musulmane qui peut être l’occasion de désordre sérieux en raison de l’indignation qu’elle est susceptible de soulever dans le public« , c’est comme cela qu’argumente Adolf Ruolt, un des rédacteurs du code pénal marocain. Autrement dit, cette loi a pour but de garantir l’ordre public, mais aussi l’ordre religieux. Un argument qui tombe à l’eau, puisque les premières arrestations ont choqué plus d’uns. Les Marocains avaient pour habitude de cohabiter avec les différences de « l’autre ».
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Il faut souligner aussi l’ambiguïté qui tourne autour de cette loi. « Celui qui, notoirement connu pour son appartenance à la religion musulmane…« ; comment connaître un musulman d’un non-musulman ? L’appartenance à quelconque religion n’est-elle pas une histoire de foi, une conviction intime, qui ne regarde que la personne et le Créateur ? Ou le simple fait que les parents soient musulmans, égal au fait que l’enfant doive obligatoirement l’être aussi ? Ou bien pire, l’appartenance à l’Islam est devenue une sorte de déguisement, une forme d’hypocrisie sociale pour ne pas se sentir « différent ».
En parlant d’hypocrisie, la seconde partie de l’article déclare que « […] rompt ostensiblement le jeûne dans un lieu public pendant le temps du Ramadan, sans motif admis par cette religion…« , aviez-vous déjà vu un agresseur puni par cette loi ? Une personne qui n’ouvre sa bouche que pour faire sortir des vulgarités ? Ou même un harceleur ? Moi non, jamais. Et pourtant, à ce que je sache, le jeûne n’est pas seulement une abstinence nutritionnelle, mais aussi d’esprit. Le Ramadan est censé être un mois de purification spirituelle.
Que tu sois jeûneur ou déjeûneur, tu es surtout un MAROCAIN LIBRE.
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