« Ceci est un article d’opinion. Il n’engage que la responsabilité de son auteur et ne reflète pas l’orientation ou le point de vue du site. »
Les chiffres ne laissent plus place au doute, avec quelques petites 10 minutes de lecture par jour en moyenne, le Marocain lambda lit peu ou pas.
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Le livre ne fait certainement pas de notre culture, il ne figure jamais dans nos listes de « courses », ces check-lists qu’on concocte pour se ne pas oublier l’essentiel. Il est vrai que des fois, ni le temps ni l’argents n’aident vraiment et que pour certains, un livre est un luxe, pour d’autres une corvée, mais une chose est sûre, la majorité préfère manger un tacos à aller s’acheter un bouquin.
Il y a quelques jours, plusieurs centaines de livres piratés ont été saisis dans la région de Rabat-Salé, des best-sellers auraient même été vendus au prix d’1€ seulement. Loin même de cette histoire, il suffit de sillonner les rues de Rabat ou Casablanca pour trouver des piles de livres posés ça et là à même le sol et vendus au prix de 20dhs/le livre.
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Ceci dit, j’ai réellement un doute sur ce qui me révolte le plus : est-ce le fait que des œuvres d’art soient réduites à si peu et soient littéralement jetées sur les trottoirs et dévalorisées de la sorte, ou si c’est le fait que malgré ces tarifs pour le moins symboliques, le Marocain ne s’est toujours pas mis à la lecture.
Depuis quelques temps, nos auteurs sont sacrés lors de plusieurs occasions, des événements visant à promouvoir la lecture sont organisés assez régulièrement et je n’en citerai que le Salon du Livre de Casablanca qui est devenu un carrefour des intellectuels, des maisons d’édition et des écrivains venus de plusieurs pays. Et malgré cela, malgré cette « veille littéraire » que connaît le Maroc, nous ne sommes toujours pas capables de changer nos habitudes. Et le pire, c’est que l’évolution de la conscience collective dont notre pays en dépend très étroitement et si nous ne réussissons pas à nous imprégner de ces valeurs qui font que le changement ait lieu, pas la peine de venir pleurer et pointer tout le monde du doigt à chaque fois que nous en avons l’occasion.
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