Sofia Alaoui, la réalisatrice marocaine qui fait briller le Maroc à l’international

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La jeune Sofia Alaoui est en train de conquérir les festivals internationaux. Après avoir raflé le grand prix du festival Sundance, son court-métrage “Qu’importe si les bêtes meurent” a remporté le César dans la catégorie meilleur court-métrage. La star montante du cinéma marocain est à suivre de très près. Welovebuzz a rencontré la Marocaine à l’aube des Césars qui ont eu lieu le 12 mars.

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Peux-tu te présenter en quelques mots pour les personnes qui ne te connaissent pas ?

Je suis née et j’ai grandi entre Casablanca et la Chine, et puis j’ai fait des études de cinéma. J’ai eu envie de faire du cinéma depuis que je suis toute petite. J’ai fait du théâtre et des films avec les copains.

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“Qu’importe si les bêtes meurent” est en train de conquérir l’international. Tu as été nominée aux Césars, et sélectionnée aux Oscars. Est-ce que tu t’attendais à un tel succès ?

J’ai gagné le prix au festival de Sundance. Cela m’a permis d’être sélectionnée. Je ne m’y attendais pas du tout, parce que je ne fais pas de films pour des prix. Je fais un film pour pouvoir m’exprimer et être la plus sincère le plus possible. C’est chouette d’y arriver et d’avoir un écho.

 

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Comment t’as eu l’idée de ce court-métrage ?

Ce film est né de la combinaison de plusieurs éléments. J’étais revenue au Maroc après avoir beaucoup bougé et j’ai trouvé que c’était difficile de remettre en question une manière de penser par le groupe. En fait, la vie doit être faite d’une certaine manière. Les gens ont beaucoup de certitudes, et du coup : Comment être soi dans une société qui ne permet pas l’émancipation à sortir des codes ? C’était l’idée de base. Suite à un voyage au Brésil où j’ai pu visiter un village qui disait recevoir la venue d’aliens. J’étais très curieuse. C’est à partir de là, jme suis dit c’est marrant, c’est question de vies extraterrestres. Je me suis dit que les aliens seraient une belle figure pour questionner les certitudes et les croyances des gens.

Je trouvais intéressant de prendre quelque chose de l’ordre du possible et de la relier à quelque chose de très réel, afin de tester les gens.

Pourquoi tu as choisi de le faire en Amazigh ?

On est quand même un pays amazigh. La langue amazigh est une langue marocaine. Dans les montagnes de l’Atlas, les personnes parlent berbère.

Le Maroc a parfois tendance à oublier son identité et ses origines. Il y a une sorte de complexe identitaire. Cette question autour de l’Amazigh est pour moi un non question.

 

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Tu naviguais entre le Maroc et la Chine. Est-ce que ça t’a inspiré dans tes projets actuels ? Ou donné un regard différent ?

Je pense que le fait d’avoir habité dans différents pays. Dès que j’avais un peu d’argent de côté, j’avais envie de voyager en sac à dos. Le fait d’avoir un peu voyagé m’a permis de prendre du recul sur ma propre société et d’avoir un nouveau regard. Le fait de sortir de sa zone de confort permet de l’observer différemment.

Tu es en train de préparer ton premier long-métrage “Parmi nous”. Peux-tu nous en dire plus ?

C’est l’adaptation du court-métrage “Qu’importe si les bêtes meurent” en long-métrage. Le personnage principal est une fille et c’est à peu près les mêmes thématiques que j’ai abordé dans mon film, mais beaucoup plus développées, avec un univers fantastique plus présent. C’est un road movie dans un Maroc est en état d’urgence, l’arrivée des extraterrestres est imminente.
J’ai hâte de le faire. C’est un vrai challenge qui me motive à le faire.

Humaniste, je cherche avant tout à raconter des histoires qui peuvent vous inspirer. Journaliste dans l'âme depuis mon plus jeune âge.

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