Le projet Plage des Nations a débuté il y a quelques années déjà à Sidi Bouknadel, à une vingtaine de minutes en voiture de la capitale. Un Golf, des Villas et des Résidences autour de piscines sur la Plage, c’est la promesse de Prestigia pour ses prospects.
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Si les trois-quarts du projet sont aujourd’hui réalisés et que « Les Résidences Plage des Nations » sont entrés dans le vocabulaire courant des Rbatis/Knitris/Casaouis, un large scandale existe depuis le lancement du projet, un scandale dont très peu ont entendu parler : les habitants de Ouled Sbita se font accaparer leurs terres.
Une page Facebook a été créée en soutien à cette population « We stand with Douar Sbita« .
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On vous explique l’affaire en 8 points :
1. Prestigia, la filiale « luxe » d’Addoha, a officiellement acheté 355 hectares de terre à Sidi Bouknadel pour son projet
2. Le site Internet d’Addoha parle d’un projet s’étalant sur « 500 » hectares
3. Ce sont 6000 familles qui vivent sur les 145 hectares « manquants »
4. Ces terres sont leur unique source de revenus, au delà d’abriter leurs maisons
5. Des représentants (auto)désignés ont vendu les terres à des prix dérisoires (50 dhs/m carré), sans leur accord
Officiellement, ce sont des terres « rurales » qui appartiennent à l’Etat. Ces terres sont vendues à des prix dérisoires aux grands promoteurs immobiliers pour encourager le développement et la modernité d’une zone… mais à quel prix ?
6. Seuls les hommes-chefs de familles ont été payés
Les femmes et les jeunes hommes n’ont rien touché, ils manifestent régulièrement.
7. Les familles ont reçu un ordre d’expulsion, elles ont jusqu’au 15 février pour partir
8. Des familles se font donc expulsées en toute légalité, les manifestations visent à abroger cette loi qui date de l’époque coloniale
En 1919, une loi issue de l’administration coloniale française réorganise les territoires ruraux et les met sous contrôle du Ministère de l’Intérieur, les retirant ainsi des mains des « tribus » rurales.
En 2004, l’Etat a décidé de vendre une partie de ces terres à des investisseurs privés en échange de sommes ridicules, mais surtout, en ne prévoyant aucun plan pour les habitants des zones concernées.
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