Le Maroc opère un pas significatif vers la modernisation de sa réglementation routière. Le Conseil de gouvernement a validé un nouveau projet de décret, n° 2.24.393, le 19 juin. Ce texte vise à encadrer l’utilisation croissante des vélos et trottinettes électriques et d’autres engins motorisés au Maroc. En effet, ce projet modifie le décret n° 2.10.421, qui concerne la mise en œuvre du Code de la route. Il répond à l’évolution des modes de transport et à la nécessité d’assurer la sécurité des usagers.
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Une réponse aux mutations de la mobilité urbaine
L’essor des modes de transport alternatifs a transformé la circulation en milieu urbain. Le gouvernement marocain souhaite adapter le cadre légal à ces changements. Ce nouveau décret vise à améliorer l’intégration des vélos et des trottinettes électriques dans le paysage urbain du Maroc. En effet, ces véhicules sont de plus en plus utilisés pour des déplacements rapides et pratiques. Ainsi, ce projet témoigne d’une volonté d’offrir des solutions de mobilité innovantes, tout en assurant la sécurité des usagers.
Des dispositifs d’assistance à la conduite
Un des aspects majeurs de ce projet de décret concerne la mise en place de dispositifs d’assistance à la conduite. En effet, le gouvernement prévoit d’implémenter des technologies plus performantes pour améliorer la sécurité des utilisateurs. Ces dispositifs permettront de mieux encadrer la circulation des engins de déplacement individuel. De plus, la simplification des procédures administratives auprès de l’Agence Nationale de la Sécurité Routière (NARSA) facilitera l’immatriculation et l’utilisation de ces véhicules.
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Clarification des catégories juridiques
Le projet de décret introduit également des clarifications sur les appellations et les catégories juridiques des engins. Deux types principaux sont désormais reconnus : les « engins de déplacement personnel motorisés » et les « vélos à assistance électrique ». Les vélos doivent être dotés d’un moteur électrique d’une puissance maximale de 250 watts. L’assistance doit se couper lorsque l’utilisateur cesse de pédaler ou atteint 25 km/h. Pour les trottinettes, elles doivent respecter une vitesse maximale de 25 km/h et être conçues uniquement pour un passager.
Des critères techniques actualisés
Le décret prévoit une mise à jour des critères techniques régissant ces engins. Cela inclut des normes sur le poids, les dimensions et les caractéristiques mécaniques. Ces normes seront définies par l’autorité compétente en matière de transport. Ainsi, les nouveaux engins devront répondre à des exigences précises pour assurer la sécurité des usagers. Cette initiative vise à garantir que seulement des véhicules conformes circulent sur les routes marocaines.
Une volonté d’encourager la mobilité douce
Cette réforme illustre la volonté de l’État de s’aligner sur les nouvelles tendances en matière de mobilité douce. Avec l’augmentation de la pollution et des embouteillages, le gouvernement cherche à encourager l’utilisation de solutions alternatives à la voiture. Les engins de déplacement individuel sont une réponse pertinente à ces défis. En effet, ils permettent des déplacements rapides, pratiques et respectueux de l’environnement.
Une meilleure organisation de l’espace public
L’adoption de ce cadre réglementaire vise également à organiser l’espace public. En effet, une cohabitation harmonieuse entre les différents modes de transport est essentielle. Les vélos et trottinettes doivent pouvoir circuler en toute sécurité aux côtés des voitures et des piétons. Cela nécessite une planification urbaine adaptée, incluant la création de pistes cyclables et d’espaces dédiés à ces nouveaux engins.
Une cohabitation entre les usagers
La cohabitation entre les usagers de la route est cruciale dans cette nouvelle ère de mobilité. Les nouveaux règlements visent à sensibiliser les utilisateurs à la sécurité routière. Des campagnes de sensibilisation seront mises en place pour informer le public sur les bonnes pratiques. Cela inclut le respect des limitations de vitesse et l’importance du port du casque, notamment pour les utilisateurs de trottinettes.
Les défis à relever
Malgré ces avancées, plusieurs défis demeurent. La mise en œuvre effective de ce décret nécessitera des efforts de coordination entre les différentes autorités. De plus, il sera essentiel de surveiller le respect des nouvelles normes et de veiller à la sécurité des usagers. Les autorités devront également s’assurer que les infrastructures urbaines sont adaptées à ces nouveaux modes de transport.
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