
L’Office national des chemins de fer (ONCF) a tranché. Les trottinettes électriques n’ont plus leur place dans les trains à grande vitesse Al Boraq et dans les trains Al Atlas. Cette mesure, qui s’applique également dans les gares et sur les quais, est claire et sans compromis. Les usagers contrevenants s’exposent désormais à une amende de 300 dirhams. Pour les habitués de ces moyens de transport, ce changement marque un tournant important dans la gestion de la mobilité urbaine.
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Une décision stricte pour Al Boraq et Al Atlas
Dans les rames d’Al Boraq et d’Al Atlas, la règle est désormais catégorique. Aucune trottinette, qu’elle soit pliée, légère ou encombrante, n’est tolérée. L’interdiction couvre tout l’espace ferroviaire : à bord des trains, dans les halls des gares et même sur les quais. Les agents de l’ONCF sont habilités à contrôler et à sanctionner toute tentative de passage avec ce type d’appareil. Le montant de 300 dirhams prévu en cas d’infraction envoie un signal fort : la tolérance zéro est devenue la norme.
Des règles différentes pour les trains navettes rapides
Si l’interdiction est totale pour Al Boraq et Al Atlas, les Trains Navettes Rapides, eux, restent accessibles aux utilisateurs de trottinettes. Mais cette accessibilité est encadrée par des conditions précises. L’appareil doit être plié et ne pas dépasser certaines dimensions fixées à 130 × 90 × 60 centimètres. Le poids est également limité à trente kilogrammes. L’ONCF insiste aussi sur l’état de la batterie et la sécurité du dispositif. Dans le cas contraire, l’accès peut être refusé ou la trottinette placée dans un espace spécifique. Lorsqu’une trottinette est embarquée sans être pliée, le propriétaire risque une contravention de 100 dirhams. Cette distinction entre TNR et trains longue distance illustre la volonté de l’ONCF de s’adapter aux différents usages, tout en gardant le contrôle sur la sécurité et le confort.
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Les contrôles et les sanctions
Les contrôleurs de l’ONCF ont désormais un rôle renforcé. Ils peuvent vérifier non seulement le pliage, mais aussi la conformité de la batterie et le respect des dimensions. Si la trottinette ne correspond pas aux règles, l’usager est contraint de s’en séparer, au moins temporairement. Les appareils abandonnés ou laissés sans surveillance peuvent être saisis et entreposés par les services de l’ONCF. Les passagers doivent donc être attentifs à chaque détail, sous peine de voir leur trajet compromis et leur portefeuille allégé.
Les raisons derrière cette interdiction
Cette interdiction n’est pas tombée du ciel. Elle répond à des préoccupations croissantes. Les trottinettes électriques, en plein essor dans les grandes villes marocaines, posent des problèmes réels dans les espaces publics. Elles encombrent les couloirs, gênent la circulation des voyageurs, représentent un danger potentiel lors des évacuations d’urgence et soulèvent des inquiétudes liées aux batteries lithium, connues pour être instables dans certains cas. En interdisant les trottinettes dans ses trains à grande vitesse et en encadrant leur transport dans les TNR, l’ONCF veut rassurer les voyageurs et instaurer un cadre clair. L’objectif affiché reste la sécurité et le confort à bord, même si cette décision ne fait pas l’unanimité.
Comment s’adapter aux nouvelles règles
La clé réside désormais dans l’anticipation. Les voyageurs doivent vérifier à l’avance le type de train qu’ils emprunteront. Si le trajet implique un Al Boraq ou un Al Atlas, il est inutile d’espérer embarquer avec sa trottinette. Dans le cas des TNR, il faut se conformer aux dimensions et au poids imposés. Certains usagers préfèreront stocker leur appareil dans des parkings sécurisés ou trouver des solutions de mobilité partagée à proximité des gares. D’autres opteront pour des modèles plus compacts afin de continuer à conjuguer train et trottinette sans risquer une sanction.
Un tournant pour la mobilité urbaine
L’interdiction trottinettes ONCF ne se limite pas à une simple règle administrative. Elle reflète un tournant dans la manière dont le Maroc envisage la mobilité du futur. Les trottinettes, devenues incontournables dans les grandes agglomérations, doivent trouver leur place dans un cadre structuré. Pour les usagers, l’heure est à l’adaptation et à la vigilance. Pour l’ONCF, le pari est clair : garantir des voyages sûrs et confortables, quitte à froisser une partie de sa clientèle la plus jeune. Cette décision marquera sans doute le début d’une réflexion plus large sur l’intégration des nouveaux moyens de déplacement dans les transports collectifs marocains.
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