Il n’est jamais trop tard pour apprendre ! C’est un rêve qui est devenu réalité pour cette indienne de 104 ans, qui a obtenu un score de 89 sur 100 à l’examen officiel d’alphabétisation qu’elle a passé en novembre dernier dans l’Etat du Kerala, situé dans le sud de l’Inde.
Publicité
«J’ai toujours été curieuse de savoir ce qu’il se passait dans le monde», a déclaré Kuttiyama, dans les colonnes du Guardian. «A de nombreuses reprises, j’ai regretté mon incapacité à lire les journaux, et je demandais toujours aux jeunes générations à la maison de me lire les nouvelles».
Pendant près d’un siècle, Kuttiyama a gardé la même routine qui consistait à se lever tôt pour cuisiner, nettoyer, et nourrir le bétail. La centenaire a raconté ainsi être originaire de l’ancienne communauté d’Ezhava, et «être née au milieu de la pauvreté». A cette époque, il était encore inconcevable pour les jeunes filles de fréquenter l’école. Dès son plus jeune âge, Kuttiyama a appris les tâches ménagères aux côtés de ses onze frères et soeurs.
Publicité
Mariée à 16 ans, et mère de cinq enfants, Kuttiyama était satisfaite de sa vie, mais comme elle l’a témoigné, «elle avait toujours l’impression qu’il manquait quelque chose». C’est en observant ses petits-enfants faire leurs devoirs, qu’elle a commencé à s’intéresser d’un peu plus près à l’apprentissage de l’alphabet. Et il y a un an, sa voisine qui est également professeure avait remarqué la curiosité de l’indienne de 104 ans. Elle lui avait alors offert quelques livres.
C’est ainsi que Kuttiyama a pu commencer des cours du soir. Après plusieurs mois, la grand-mère a décidé qu’il était temps de passer l’examen d’alphabétisation. Et son résultat n’est pas passé inaperçu, puisqu’il a suscité l’intérêt du ministre de l’Education de l’Etat, Vasudevan Sivankutty, qui l’a félicitée sur Twitter.
Aujourd’hui, Kuttiyama peut s’informer elle-même, et son quotidien est désormais rythmé par «deux heures de lecture de journaux». Motivée et déterminée, elle devra ainsi apprendre en plus du malayalam, le dialecte indien du Kerala, l’anglais, les mathématiques et l’environnement. Et apprendre une nouvelle langue ne semble pas décourager Kuttiyama, qui «ne pense pas que l’anglais soit difficile».
Publicité
Publicité