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Les Marocains sont inquiets à l’approche de l’Aïd al-Adha, car la question de la sécurité du cheptel national est plus que jamais d’actualité. Le gouvernement a donc pris une mesure radicale : importer des vaches et des veaux de différents pays depuis février dernier. D’Espagne en mars, du Brésil et d’Uruguay début avril, les Marocains ont l’impression que leur pays est en train de devenir une grande ferme internationale.
Mais ces mesures ne rassurent pas tout le monde. La Fédération marocaine des acteurs de la filière élevage tente de calmer les esprits en affirmant que « des moutons sont disponibles » pour l’Aïd al-Adha, mais le prix des sacrifices risque d’être très élevé cette année. Avec le coût élevé du fourrage et le manque de fourrage, causé par les années successives de sécheresse, les prix pourraient atteindre « plus de 60 dirhams par kilogramme, et jusqu’à 70 dirhams pour la viande ovine », explique Mohamed Jebli, patron de la fédération.
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Le secteur de l’élevage est dans une situation difficile depuis plusieurs années au Maroc. La production de viande rouge a diminué de plus de 60%, obligeant le pays à se tourner vers les importations pour stabiliser les prix sur le marché. La dépendance aux importations va donc perdurer pendant une période prolongée, selon Jebli.
La Fédération marocaine des acteurs de la filière élevage compte présenter ses propositions pour résoudre ce problème lors du Salon international de l’agriculture en mai prochain. Mais selon Jebli, le retour au niveau antérieur de la production de viande rouge prendra au moins trois ans. La situation est « très complexe et difficile », déplore-t-il.
Face à ces défis, les Marocains attendent avec impatience des mesures concrètes pour améliorer la situation de l’élevage dans leur pays. Affaire à suivre…
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