Dix vérités que vous ignorez sur le roi du sprint « Usain bolt »

Par le 10 août 2012 à 12:55

Dimanche, Usain Bolt a remporté le 100 m en 9’’63, devant des concurrents de taille tel Yohan blake et Justin Gatlin. Le double champion olympique reste toujours l’homme le plus rapide du monde.

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Il est certes l’un des athlètes les plus connus dans le monde, mais dévoilant à travers ses parades le portrait d’un fêtard, capricieux et excentrique, voici de quoi appréhender un peu mieux le double champion olympique du 100 m.

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 1/ Il a une jambe plus courte que l’autre

C’est bien connu : le style de Bolt est vraiment atypique, différent des précédentes vedettes du sprint. Un type d’1,95 m, le buste tendu et la tête droite quand il court. Cette posture lui a valu de sérieux problèmes de dos, qui ont provoqué un déséquilibre de son bassin.

Résultat, comme l’explique l’Equipe mag dans son excellent numéro de samedi qui lui est consacré : la jambe droite de Bolt est plus courte que la gauche d’environ un centimètre et demi. Ça fait bien marrer « Bolt l’éclair » :

« Ça complique un peu la tâche dans les virages. »

2/ Il passe ses soirées à jouer aux dominos…

On pense souvent qu’Usain Bolt passe sa vie à sortir, à picoler et à danser. En fait, en période de compétition (extrêmement longue à ce niveau-là), comme tous les champions, son hygiène de vie est impeccable.

Dans sa grande maison de Kingston, il accueille ses potes et ses camarades d’entraînement et il joue aux dominos jusque tard dans la nuit.

3/ … et il bosse plus qu’on ne le croit

Et la journée, il travaille dur. Dans le docu de France 2 , son père :

« J’ai assisté une fois à un entraînement et ce jour-là, j’ai souffert. Il vomissait, il avait l’air stressé. Je lui ai dit : “ Fiston, je ne savais pas que c’était aussi dur. C’est trop dur de le voir s’entraîner.” C’était vraiment éprouvant comme entraînement. »

Après l’entraînement, par contre, Bolt aime bien se la couler douce. A la maison, c’est un pote, engagé comme homme à tout faire, qui s’occupe des tâches quotidiennes. C’est de la faute de sa maman qui s’est trop bien occupée de lui, dit-il, et aussi, parce qu’il se qualifie de fainéant.

4/ Il voulait être joueur de cricket professionnel

Enfant – comme son coéquipier Yohan Blake – Usain Bolt ne rêvait pas de devenir sprinteur mais joueur de cricket professionnel, sport très populaire en Jamaïque. Prometteur, lui et ses copains imitaient les stars pakistanaises et indiennes, criant « mushu mushu » comme elles (ce qu’ils pensaient entendre).

5/ Il a été diagnostiqué hyperactif

Le petit Bolt était du genre à faire des bêtises tout le temps, à ne jamais rester assis à table, à remuer sans cesse. Son père, gérant de l’épicerie locale, le corrigeait parfois à coups de ceinture – « Partout sauf au visage. C’est la coutume en Jamaïque. Mais ça ne m’est pas arrivé si souvent que ça », dit Bolt dans L’Equipe mag.

A bout de nerfs, ses parents finissent par consulter un médecin. Son père raconte :

« Je croyais qu’il était malade ! Le docteur nous a juste dit : “ Il est hyperactif, votre fils. Il n’y a pas de traitement !” On devait le laisser agir mais quand même le surveiller afin qu’il ne se blesse pas. »

6/ Il a assisté à l’accident qui a tué son grand-père

Dans L’Equipe mag, Bolt raconte un moment dur de son enfance, quand il avait 9 ans :

« Mon grand-père est mort sous mes yeux. On avait une cuisine extérieure et le sol était humide. Il a glissé. Son crâne a heurté la porte. Il a fallu courir chez les voisins pour chercher du secours. Trop tard.

7/ Usain Bolt est d’une précocité exceptionnelle

Quand Bolt a commencé à ses premières perfs au plus haut niveau, inévitablement (classique dans le sprint), certains ont commencé à dire : « Et s’il était dopé ? » Ses défenseurs leur ont immédiatement opposé, en plus de l’absence de preuves, son incroyable précocité.

A 15 ans déjà, le Jamaïcain est surclassé et participe aux championnats du monde junior. Il remporte le 200 m, devenant à 15 ans et 332 jours le plus jeune champion du monde de l’histoire. C’est là que son surnom de « Bolt l’éclair » naît, là aussi que, pour la première fois, il mime un salut militaire face au public et se rend compte que son excentricité peut plaire.

 8/ Il a déjà complètement raté des JO

Ne croyez pas que l’histoire entre Bolt et les JO est parfaitement idyllique. Certes, il a connu un triomphe à Pékin et ça commence très très bien à Londres. Mais il était déjà là à Athènes, en 2004, et ça s’est moins bien passé.

9/ Il a été détesté en Jamaïque

Après son échec aux Jeux d’Athènes, mis par la presse jamaïcaine sur le compte d’un manque d’entraînement et de trop nombreuses sorties, Bolt a subi l’opprobre. L’année suivante, aux Mondiaux d’Athènes, il s’arrête à mi-course, foudroyé par une douleur à la cuisse. On le traite de « poule mouillée ». Il est la honte du sprint jamaïcain.

Bolt raconte :

« Certains ont dit que j’avais eu peur, d’autres qu’on m’avait payé pour perdre. Plein de sales trucs sur moi qui m’ont dérangé.Mais on apprend de ce genre d’expérience. Le sport, c’est un monde impitoyable. Particulièrement en Jamaïque : quand tu es au top, on t’attend au tournant. Les gens qui t’ont acclamé t’accablent vite. »

Sa mère témoigne qu’il « ne voulait plus sortir, restait cloîtré à la maison » :

« Il me répétait que je ne devrais pas regarder les infos ni acheter les journaux. Il voulait oublier ce qui s’était passé. J’ai vu mon enfant très triste. Il ne pleurait pas mais je le sentais blessé. »

10/ Il voit « Hans le Guérisseur »

Pour limiter les souffrances que lui donnent son dos en compote, Usain Bolt voit un sorcier. Un docteur, en vérité, mais qui a ensorcelé ses patients qui ne veulent plus consulter personne d’autre.

Usain Bolt va plusieurs fois par an à Munich, dans le bureau de « Healing Hans » (Hans le Guérisseur), Hans-Wilhelm Müller-Wohlfahrt. Le docteur, très connu en Allemagne, est censé avoir 70 ans (le 12 août) mais on lui en donnerait au moins 20 de moins. Sûrement est-il lui même passé sous le bistouri.

C’est Glenn Mills qui a présenté Bolt au docteur allemand. Le champion olympique avait 16 ans. A ESPN, Müller-Wohlfahrt raconte :

« Son entraîneur l’a amené ici pour demander si ça valait la peine qu’il l’entraîne. Il n’était pas sûr qu’il soit capable de s’entraîner très, très dur. J’ai dit : “S’il fait ça et ça comme exercices, c’est qu’il le peut”. Donc il a fait ces exercices et son succès est venu. Nous avons de très bons rapports, nous correspondons fréquemment. »

Source: rue89

Elève ingénieur d’Etat en Télécommunications à L’INPT et passionné de WEB 2.0 et d’IT, j’ai un penchant pour la littérature dès mon jeune âge. Je fonds devant les photos de Yann Arthus-Bertrand.

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