Si pour vous #JO2012 rime avec des tweets, des articles de blogs et des commentaires, vous allez vite changer d’avis. Le Comité international olympique a mis en place une politique de surveillance et de pénalisation des plus sévères amputant l’évènement de sa liberté d’expression.
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Il semblerait que le CIO ait privilégié ses partenaires et sponsors au spectacle des jeux et la liberté d’expression. Sans interdire le partage des « expériences dans les articles de forum, des blogs ainsi que sur Twitter », le CIO impose cependant à tout athlète de ne tweeter, bloguer ou communiquer sur Facebook qu’à la première personne. Et si vous comptiez voir des vidéos ou de l’audio à part à travers les sources officielles, vous pouvez toujours rêver : Interdiction formelle de publier du multimédia. Les photos, quant à elles, doivent être soumises à un contrôle préalable et avoir l’autorisation de toutes les personnes présentes dessus (imaginez si un athlète se prend en photo dans le stade, c’est tous les spectateurs présents qu’il devra contacter). Encore plus fort, même les noms de domaine sont canonisés. Il est formellement interdit à tout sportif de mettre en place un site web, tel www.rafaelnadalolympics.com, toute utilisation du terme olympique dans toutes les langues est prohibée.
Le comité organisateur prétend pouvoir surveiller tout le réseau, et loin de l’esprit de censurer, il dit « soutenir et encourager activement » les participants aux Jeux de Londres à utiliser les réseaux sociaux, mais dans « le respect de la Charte olympique ».
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Et c’est dire le concentré de bêtises que c’est, pour vous résumer : Le CIO préfère que ses sponsors soient partout, que tous leurs droits soient surprotégés et que spectateurs, journalistes et même les athlètes passent après eux. Sans vous parler de l’opprobre concernant les pénalités, un journaliste peut se faire retirer son accréditation s’il commente un évènement en ne parlant pas à la première personne. Pire ! Un athlète peut se faire exclure de la compétition s’il tweet en utilisant la 3e personne.
Encore faut-il qu’ils puissent tracker les 800 millions d’utilisateurs Facebook et les 400 millions de Twittos…
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