Institut français : salles ouvertes , films (en or) qui brillent

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Belle programmation de films marocains et internationaux pour célébrer l’ouverture des salles de cinéma de l’Institut Français du Maroc. 9 salles à travers le Royaume de Casablanca à Marrakech en passant par Rabat, Kénitra, Agadir, Meknès , Tanger et Tétouan qui proposent des séances de septembre à décembre. Les films à ne pas rater … 

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Anette, Leos Carax : épopée romantico trash

Un film plein de lumières obscures, de profondes blessures et d’une superficielle détresse. Une brillante réflexion multi dimensionnelle qui nous emmène au cœur d’un couple Hollywoodien à qui la vie sourit formé par l’excellent Adam Driver et la merveilleuse Marion Cotillard. Ils s’aiment . Mais ce n’est pas suffisant . Elle est chanteuse d’opéra adulée et parfaite. Il est humoriste presque raté et imparfait. Ils ont la reconnaissance mais pas le même public.  Leur amour est orage dans un film tempête. Depuis la première scène qui commence dans un studio et se termine dans la rue, presque comme la destinée des personnages, Leos Carax nous met dans la poche et nous promet une expérience cinématographique des plus sensationnelle. Cet opéra rock à Los Angeles n’a rien d’angélique, bien au contraire. Il titille les consciences sur à quel point la célébrité peut détruire des êtres, même ceux qui s’aiment vraiment. Une tragédie Shakesprienne où l’amour et la haine ne tiennent qu’à un fil, où la jalousie ne laisse pas vivre, où le pouvoir est à bannir. En Septembre. 

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Gaza mon amour, Tarzan & Arab Nasser : make love , not war

Magnifique epopée pleine de tendresse et d’humanité d’un coupe de sexagénaire qui vont tomber amoureux malgré toute attente, presque par hasard. Les Frères Nasser nous plonge dans les bombardements de la guerre, dans le chaos et la pauvreté, les coupures d’électricité et l’embargo, mais il n’y pas d’embargo de l’amour. Bien au contraire. Un film d’une grande poésie et d’une belle délicatesse qui fait oublier la guerre parce que la vie et l’urgence de vivre est plus forte. L’espoir, les sentiments, l’humain sont coeur des combats, des tirs roquettes. Les acteurs sont touchants, on s’attache aux personnages. Hiam Abbas et Salim Daw sont d’une complicité touchante. En octobre. 

La Fracture, Catherine Corsini : Coivd et gilets jaunes

Un hopital en apnée, des êtres humains paumés, voilà ce que propose Catherine Corsini dans « La Fracture », un huis clos dans un hopital où des parisiens se retrouvent coincés à cause de manifestations des gilets jaunes ou pannes de coeur. Entre bobos de l’âme et bobos tout court, le film parcourt les maux de la France actuelle, avant Covid certes mais cela aurait pû être pendant. Pas assez d’infirmières, le personnel médical sous payé et dépassé. Pio Marmai en gilet jaune est très convaincant, Valeria Tedeschi Bruni et Marina Fois en couple au bord de la crise portent le film sur les épaules et Aissatou Diallo Sagna, infirmière dans la vie donne de la crédibilité au film. En octobre. 

Le Miracle du Saint Inconnu, Alaa Eddine Aljem : western châabi

Absurdité et surréalisme dans ce western marocain bien ficelé et très bien mis en scène que propose le réalisateur marocain Alaa Eddine Aljem. Drôle et décalé , l’on suit un fugitif cacher son butin dans une petite colline dans le desert. Il se fait arrêté et après quelques années , revient récupérer l’argent. Mais voilà que pile poile là où il enterre son dû, un Saint Inconnu surveillé par les habitants du village a pris refuge. Une réflexion sur les croyances et les traditions d’une belle justesse avec des duos d’acteurs aussi burlesques qu’authentiques comme Younes Bouab et Salah Bensaleh ou encore Hassan Ben Badida et Anas El Baz. En octobre. 

Mica, Ismaël Ferroukhi : sky has no limit

Les rêves sont faits pour être vécus. C’est la cas de Mica, enfant  issu d’un bidonville qui se retrouve propulsé comme homme à tout faire dans un club de tennis de Casablanca fréquenté par la bourgeoisie marocaine. Prêt à tout pour changer son destin, il va se faire remarquer par Sophia, une ex-championne qui va le prendre sous son aile. Un film plein d’humanité et de sincérité. Ismaël Ferroukhi sait dresser des portraits d’êtres humains complexes, sait dépeindre les non dits et sait débloquer les émotions en mettant des mots justes sur elles à chaque fois.  Un film porté par le jeune Zakaria Inan et la pétillante Sabrina Ouazani. En octobre. 

Zanka contact (Burning Casablanca) , Ismaël El Iraki : Road-movie rock et romantique

Dans la ville folle de Casablanca , tout est possible comme le retour d’un rocker oublié, dont la carrière fulgurante est partie en fumée , et qui revient sur les traces de son passé. Sur son chemin, il rencontre des âmes en peine, des âmes errantes dans la ville comme celle qui lui donnera autant de fil à retorde que de papillons dans le ventre : Rajae campée par la magnifique Khansa Batma, qui a reçu un Prix à la Mostra de Venise pour son rôle, le film est un bon morceau de rock. Péripéties et musique.  En octobre. 

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