Lamia Boutalab, secrétaire d’État auprès du ministère du tourisme fait parler d’elle, sous une mauvaise pub, mais elle aurait gagné large espace dans les réseaux sociaux. Il y a deux jours, madame la ministre a dévoilé une médiocre maîtrise de la langue arabe alors qu’elle devait répondre à une question orale d’un député relative à la politique touristique. Sa souffrance à répondre en arabe, a quelque peu, semé la zizanie au sein du parlement. « J’ai un bac marocain et je parle parfaitement darija » fut la réponse de Lamia aux réseaux sociaux dont elle qualifie les commentaires de perte de temps.
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Mais attendez, madame la ministre que les réseaux sociaux veulent coiffer au poteau, est une dame avec un CV qui fait honneur à la femme marocaine : Elle est diplômée de l’école des hautes études commerciales H.E.C de Lausanne et est titulaire d’un MBA de la Warthon school of business de l’université de Pennsylvanie. La ministre fut également une haute fonctionnaire responsable à la banque mondiale, de 2007 à 2009. Elle occupait le poste de conseillère du PDG de l’OCP et, elle-même, fut PDG de la banque d’affaires Capital Trust Group, d’ailleurs, elle en est cofondatrice. Il faut dire qu’on aurait, quelque peu soit-il, tort de la prendre pour ridicule.
Le parcours de la secrétaire d’État qui est riche en expériences dans le monde des affaires et de la finance, ne demande pas d’elle une maîtrise de la langue arabe. Après tout, les discours fleuves en arabes classiques ont tendance à être un peu barbant. Lamia le dit elle-même : « Ce n’est l’heure de juger comment on parle mais plutôt ce qu’on fait ».
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Lamia Boutalab a commencé son activité politique avec le RNI. Il reste maintenant à lamiaa, qui a su surmonter ses inepties au parlement le 9 mai, de remettre les grandes idées sur les rails et prouver qu’elle est digne de la fonction qu’elle occupe.
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