Viol après viol, agressions ouvertes en boucle et violences insensées et banalisées… la femme marocaine est sur le qui-vive par instinct, n’en déplaise à certains. À contrecœur, si l’on ne subit pas – par pur miracle – ce genre de barbaries, l’on est mutilées à contre-gré au sein de ce flux de haine et de stigmatisation médiatique: une situation critique qui tire bel et bien la sonnette d’alarme. Pour cause, c’est au service de la gent féminine marocaine qu’une loi entrera en vigueur à compter du septembre prochain. On vous dit tout.
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Mentalités patriarcales à foison, perception sociale de la supériorité masculine, délinquance… Toutes et tous connaissons la source mère du fléau, là où le bât blesse. Et suite à la récurrence intolérable des violences envers la femme marocaine ces derniers temps, tous âges confondus, le gouvernement prendrait enfin les choses en main afin de concréter les peines pécuniaires et privatives de liberté vis-à-vis de tout individu coupable d’injures, de harcèlement et d’agressions.
Après environ un mois de concertation, la loi pénalisant le harcèlement public et toutes les formes de violence, y compris les agressions sexuelles, entrera en vigueur le 12 septembre. Il est à noter que le gouvernement s’est engagé à faire appliquer la loi en août dernier après avoir publié un projet de loi définitif il y a six mois, le 22 février.
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La loi relative aux violences faites aux femmes comprend des articles dictant la peine que les auteurs de violences recevront s’ils sont reconnus coupables : les harceleurs sexuels dans des lieux publics à force de mots, d’attitudes à des fins sexuelles ou d’actes à caractère sexuel se verront infliger des peines allant de 1 à 6 mois de prison ainsi qu’une amende qui s’élève jusqu’à 10.000 dirhams. La loi n° 103-13 comprend également des directives de lutte contre la cybercriminalité : la diffusion de fausses images, d’allégations mensongères, de diffamations et de calomnies visant à nuire à la vie privée, à l’honneur ou à la réputation d’une femme ou d’une mineure sans autorisation préalable est passible de 1 à 3 ans de prison avec une amende qui s’étend de 1000 à 20.000 dirhams.
❞Ce texte de loi incrimine pour la première fois « certains actes considérés comme des formes de harcèlement, d’agression, d’exploitation sexuelle ou de mauvais traitement », selon une note du ministère de la Famille. Elle durcit également les sanctions pour certains cas et prévoit des « mécanismes pour prendre en charge les femmes victimes » de violences. – TV5MONDE
Du côté des « women’s rights activists » et des féministes marocaines, la question qui taraude les esprits est étroitement liée au « retard » qu’a subi la mise en oeuvre de cette loi tant attendue. Toutefois, comme pour voir le bon côté des choses et la moitié pleine du verre proverbial, d’autres soulignent que le plus important est à venir le mois de septembre prochain avec l’entrée en vigueur des nouvelles sanctions susdites.
Croisons les doigts.
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