Naïma poignardée 11 fois par son ex-mari dans sa cuisine à Sidi Bernoussi

Par le 15 mai 2023 à 15:34

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Sidi Bernoussi, – Le mardi 9 mai dernier, un acte de violence épouvantable a secoué la communauté de Sidi Bernoussi. Naïma, une femme de 44 ans, a été poignardée à onze reprises par son ex-mari, dans sa propre cuisine. Cette tentative de meurtre sous les yeux de leur fille de dix ans soulève de nombreuses questions quant à la protection des victimes de violence conjugale et à l’action des autorités pour garantir la sécurité des personnes concernées.

Le drame s’est déroulé alors que Naïma préparait le dîner pour ses enfants. Son ex-mari a fait irruption dans la maison et a exigé qu’elle lui serve un repas. Face à son refus, il est devenu agressif, l’insultant et remettant en question les procédures de divorce en cours. La situation a rapidement dégénéré lorsque l’homme s’est approché d’elle, dissimulant un couteau de cuisine sous sa veste, et l’a poignardée à plusieurs reprises. Leur fille aînée, courageusement, s’est interposée pour protéger sa mère, mais elle a également été blessée, laissant des cicatrices sur son visage. L’agresseur a pris la fuite et est toujours en cavale, sans qu’aucun avis de recherche n’ait été émis jusqu’à présent.

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Naïma a été transportée d’urgence à l’hôpital, où elle a subi de multiples opérations chirurgicales pour réparer les dommages infligés par son agresseur. Elle souffre notamment d’une rupture du diaphragme, d’une plaie de la rate et du foie, de nombreuses blessures profondes et d’une fracture de la côte. Malgré les efforts des médecins, son état reste préoccupant et elle est toujours en réanimation.

Au sein de la clinique, elle a trouvé le courage de partager son histoire avec l’une de ses proches, témoignant de la terreur qu’elle a vécue. Il est important de souligner que les violences conjugales ont marqué la vie de Naïma depuis le début de son mariage en 2005 avec un homme sept ans plus âgé et membre de sa propre famille. Les sévices étaient récurrents, alternant entre des périodes de calme apparent et des explosions de violence, allant des insultes aux coups physiques. Les enfants, en particulier l’aîné, étaient également pris pour cibles, soumis à des humiliations constantes et privés de la possibilité de faire leurs devoirs.

Face à cette situation intenable, Naïma a décidé de demander le divorce l’année dernière. Bien qu’elle ait exposé clairement les violences subies devant le juge chargé de son affaire, aucune mesure de protection n’a été mise en place pour elle et ses enfants après le prononcé du divorce il y a trois mois. Au contraire, leur calvaire a perduré. Son ex-mari, sans emploi, n’a pas payé la pension alimentaire et a refusé de quitter le domicile conjugal, dont ils sont tous deux copropriétaires, à Sidi Bernoussi. Pire encore, il a proféré à maintes reprises des menaces de mort à l’encontre de Naïma, répétant sans relâche à leur fils aîné : « Je vais tuer ta mère. Je vais la tuer avec un couteau. »

Une plainte a été déposée, mais à ce jour, l’agresseur présumé demeure en liberté. Aucun avis de recherche n’a été lancé, laissant les victimes et leur entourage dans l’angoisse et l’incompréhension quant à l’inaction des autorités.

Les trois enfants de Naïma sont actuellement de retour au domicile familial, pris en charge par leurs grands-parents maternels. Malheureusement, ils ne bénéficient d’aucune protection policière, laissant planer des inquiétudes quant à leur sécurité. La question se pose : que font les autorités pour assurer leur protection et celle de tant d’autres victimes de violence conjugale ?

Le cas de Naïma est malheureusement représentatif d’un système qui ne parvient pas toujours à protéger efficacement les victimes de violences conjugales. Malgré les signalements de ces abus répétés, le manque de mesures préventives et de suivi approprié est inacceptable. Il est urgent que les autorités prennent des mesures concrètes pour appréhender l’agresseur en fuite, assurer la sécurité des victimes et de leurs enfants, et mettre fin à cette spirale de violence insoutenable.

Cette tragédie met en lumière l’importance de sensibiliser et d’éduquer sur les violences conjugales, ainsi que de mettre en place des mécanismes efficaces pour soutenir les victimes et prévenir de tels drames. Il est impératif que la société dans son ensemble se mobilise pour dire « non » à la violence domestique et réclamer justice pour Naïma et tant d’autres femmes qui subissent des sévices similaires.

#JusticeForNaïma

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