Bonne nouvelle pour les militants pour les droits de la femme au Maroc. Le projet de loi 13-103, qui se fait trimbaler depuis un bon bout de temps dans les couloirs de la chambre des conseillers, a finalement été approuvé et adopté, avec le vote de 23 conseillers contre 15 opposants.
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Ce projet de loi vient pour pallier les insuffisances que présente la législation marocaine en terme de défense des droits de la femme et impose donc des punitions très sévères aux personnes jugées coupables d’actes de harcèlement sexuel dans la rue, la maison ou les lieux de travail. De plus, la nouvelle loi se penche sur un sujet jusque-là tabou : Celui d’obliger les jeunes filles à se marier malgré elles, en consacrant aux personnes impliquées dans ce genre d’affaires une sanction pénale pouvant aller jusqu’à l’incarcération.
Toutefois, la définition du harceleur donnée par l’article 503-1 reste jusqu’à présent assez vague : «Est coupable de harcèlement sexuel et puni de l’emprisonnement d’un an à deux ans et d’une amende de cinq mille à cinquante mille dirhams, quiconque, en abusant de l’autorité qui lui confère ses fonctions, harcèle autrui en usant d’ordres, de menaces, de contraintes ou de tout autre moyen, dans le but d’obtenir des faveurs de nature sexuelle». Ainsi, une personne abordant une autre dans la rue, n’est pas forcément accusée de harcèlement sexuel si l’on suit cette loi à la lettre.
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Le sujet reste très critique et nécessite un suivi de par les responsables, afin de garantir un environnement plus sûr pour la femme marocaine.
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