Qui est Bimmers Fighters, l’artiste qui s’est baladé avec un taxi casablancais à Paris ?

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Les photos et les vidéos du taxi casablancais qui se baladait à côté des Champs-Elysées et de la Tour Eiffel ont fait le tour des réseaux sociaux en même pas 24 heures et ont ravi les internautes. L’homme derrière cette initiative est Rabii Loukara, alias Bimmers Fighter qui filmait son futur clip “Diwani”. Nous avons interviewé cet homme amoureux du pays et fier de ses origines, qui voulait faire un beau clin d’oeil au royaume.

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Peux-tu te présenter en quelques mots ?

Je suis un Marocain résidant à l’étranger, en France. Ma mère est de Casablanca plus précisément, d’Al Atawiya et mon père de Kelaat Seraghna du douar Oulad Al Boukhari. J’ai grandi et j’habite dans le 93 à Paris. Je rentrais chaque année pendant deux mois au Maroc.

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Je suis ingénieur technique en mécanique. Je n’ai pas continué mes études parce que ça ne m’intéressait plus d’étudier. J’ai créé mon entreprise, le garage BM Services et j’ai fait de ma passion mon métier, puisque j’aime les BMW.
J’ai aussi fait 11 ans de kick boxing, free fight et MMA. J’ai fait beaucoup de championnats. Mon rêve c’est de faire des combats en représentant le Maroc.
Je suis passionné par la musique, tous styles confondus. de Oum Kalthoum, en passant par Nass El Ghiwane à Dua Lipa.

Ma fierté c’est d’être musulman d’avoir le droit de respirer, de vivre d’aimer et d’avoir de l’amour dans mon coeur.
La musique c’était plus fort que moi. Il y a deux ans je me suis lancé. Mais je veux produire quelque chose de propre. Je chante l’amour dans la gentillesse, et un peu de rap.

Quel message veux-tu transmettre aux Marocains ?

Je veux leur dire que je les aime. Je veux qu’ils sachent qu’il y a un Marocain en France, qui a fait le tour du monde qui les aime. Où que je sois dans le monde, quand je vois un Marocain, je vois mon pays. Dès qu’on commence à parler, même si une langue nous sépare, on s’apprécie automatiquement. Je veux hisser le drapeau du Maroc et fort, tout en étant fier.

Le policier qui m’a arrêté aux Champs -Elysées était surpris. Il m’a dit : “Mais c’est un taxi marocain. Est-ce que je peux prendre une photo à l’intérieur ?”
Les gens m’arrêtaient dans la rue et me demandaient comment j’ai fait pour ramener un taxi du Maroc. Ils me disaient : Mais tu l’aimes ton pays. Je leur répondais : C’est pas seulement que je l’aime mon pays, mais je le ramène où je vais.

Comment as-tu eu l’idée de ramener un taxi casablancais à Paris ?

Je me suis dit je vais faire un truc de fou. Je vais prendre une carrosserie et je vais la retaper en entier. Et je vais cuire des escargots (bebouches) en djellaba. Mais je me suis dit que peut-être je vais me foutre la honte. J’ai alors réfléchi à une autre manière. La customiser en voiture de police. Non ça n’ira pas. Un concierge avec la moustache, la clope au bec. Non plus. C’est là où j’ai eu l’idée, il fallait quelque chose de représentatif du patrimoine marocain. Je vais faire en sorte qu’un taxi marocain fasse le tour d’Europe.

Tu t’attendais à un tel buzz ?

Je l’ai préparé avec amour la voiture/taxi, dans tous les infimes détails. Je l’ai sortie pour un test, mais je suis tombé en panne d’essence à trois minutes du garage. Les gens accouraient autour de moi pour me parler, en mode : Tu es Marocain ? Vive le Maroc. Les gens prenaient des photos.

Un policier m’a dit : Je rêve où vous avez ramené un taxi de Casablanca et vous l’avez immatriculé 93 ? Le policier a commencé à me raconter son dernier voyage au Maroc, où il a pris un taxi semblable tous les jours. Il m’a dit : “Vous m’avez fait honneur de me remontrer le Maroc”.

Je voulais juste une reconnaissance des Marocains qui se disent ce monsieur nous a honorés. Sans me le dire.

Un clip va-t-il sortir bientôt ?

Je suis en train de faire le clip de “Diwani”, mais le grand problème, c’est que le confinement à 18 heures complique les choses pour trouver du temps pour le tourner avec mon équipe. Mais ça va se faire.

Quelles sont les nexts steps ?

J’ai envie d’être dans l’humanitaire. Continuer à faire du bon travail avec mon garage. J’ai envie de représenter le Maroc. Je veux que mon royaume soit beau. Je veux juste dire : Allah Al Watan Al Malik. Et il faut toujours faire honneur aux parents, c’est primordial.

Humaniste, je cherche avant tout à raconter des histoires qui peuvent vous inspirer. Journaliste dans l'âme depuis mon plus jeune âge.

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