Qui est Souki Shayk, la rappeuse marocaine qui cartonne en Tunisie ?

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La rappeuse Souky Shayk fait sensation en Tunisie, pourtant on entend peu parler d’elle au Maroc, d’où elle est native. Sa belle gueule, sa passion innée pour la musique en font une artiste à suivre impérativement et que nous vous faisons découvrir. La jeune chanteuse a répondu à nos questions pour nous faire découvrir son univers, ses coups de gueule et sa passion communicative pour l’art.

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Présente-toi en quelques mots.

Je m’appelle Soukaina, je suis née de parents marocains. Mon père est rbati et ma mère berbère. Je suis née au Maroc, à Rabat. Vers l’âge de 8 ans, ma mère a divorcé de mon père, et nous nous sommes installés en Suisse.

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J’ai grandi entre mes parents, j’ai hérité des influences rbati et amazigh, et aussi de mon beau-père italien. Je voyageais beaucoup entre le Maroc et l’Italie. Lors de nos périples, la musique était omniprésente.

D’où te vient cette passion pour la musique ?

A l’école, la musique est une matière obligatoire. Le professeur de musique était émerveillé par ma voix et me l’a fait savoir. Il m’a encouragée à faire une école de chant.

Quand je sortais de l’école, je faisais de la danse professionnelle, du freestyle, du hip hop. J’étais tellement amoureuse de la musique que mes proches savaient qu’il fallait toujours m’offrir des instruments au lieu des poupées.

Quand on me demandait ce que j’allais devenir quand je serai plus grande je répondais : danseuse ou chanteuse. Je le sentais dans mes tripes.

Mon inspiration vient entièrement des années 90-2000, comme 2pac, Lil Kim, B.I.G, les anciens.

Quand a eu lieu le déclic pour te lancer ?

Mon beau-père voulait que je fasse une école de commerce. J’ai refusé, je voulais qu’il investisse dans une école d’art.

En 2018, j’ai commencé à écrire mes chansons. Je me suis lancée corps et âme dans cette voie-là. Deux mois après avoir sorti “Gal Gal”, mon premier single, j’ai rencontré Sanfara, un rappeur tunisien. Je suis parti dans son studio, on a fait des toplines et rapidement on a fait la chanson.

Le lendemain on a tourné un clip street, rapide. Pour moi, c’était un test, je le prenais comme un jeu.

Dès qu’on a posté la chanson sur YouTube, le succès a été fulgurant. En seulement 24 heures, le clip « No No » a enregistré 1,8 millions de vues. Sanfara lui-même était surpris. A partir de ce moment-là, ça a été la folie. Les interviews en Tunisie, les concerts, etc.

Un an plus tard, j’ai refait un feat avec le même rappeur. « Ma cité » a également eu énormément de succès. En Tunisie, je suis très connue, au Maroc pas autant.

J’ai fait des sons en Allemand, en Français, en Arabe, en Anglais. Mon producteur est venu me dire qu’il faut qu’on fasse un choix, je ne pouvais pas me perdre entre les langues. Même si j’habite en Suisse et que peu de gens de la communauté comprennent ce que je dis, je voulais quand même continuer en arabe.

Quels sont les difficultés que t’as rencontré sur ton chemin ?

J’ai été piratée sur ma chaîne YouTube. Du coup, j’ai dû recommencer à zéro. Ma page reprend tout doucement. J’ai été désabusée par beaucoup de labels avec qui j’ai signé, qui m’ont beaucoup ralentie dans mon travail. Là, je me bats pour devenir indépendante et travailler librement sur mes projets.

Comment pourrais-tu expliquer le fait que tu cartonnes en Tunisie et qu’au Maroc pas encore ?

La Tunisie c’est grâce au feat avec le rappeur Sanfara. Les Tunisiens sont les seuls qui m’invitent à la télé, aux showcases. Au Maroc, jusqu’à présent personne ne m’a appelé. Je ne suis pas encore médiatisée pour que je me fasse connaître dans mon pays.

En Tunisie, si tu as du potentiel, que tu chantes bien, et que tu te démarques en tant que rappeuse, les vues importent peu. Au Maroc, non. Les vues sont primordiales.

J’avais été contactée par beaucoup de rappeurs pour faire un feat après le son qui m’a propulsé. Mais maintenant, quand ils voient que les chiffres sont bas, ils ne me proposent rien.

Quelles sont les nexts steps ?

Après le ramadan, quand les liaisons aériennes vont reprendre, je vais venir au Maroc. J’ai beaucoup de personnes que je dois rencontrer pour faire des feats. Je continue à travailler sur mes sons et produire des clips de qualité comme “Galaxy” et Bye Bye”.

Humaniste, je cherche avant tout à raconter des histoires qui peuvent vous inspirer. Journaliste dans l'âme depuis mon plus jeune âge.

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