Le sommet Union Africaine-Union européenne s’est déroulé les 29 et 30 novembre derniers. Les enjeux pour notre pays étaient nombreux et nous vous proposons en 8 points, les principales conclusions à retenir.
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1. Fini la politique de la chaise vide
Le Maroc a intégré dernièrement l’Union Africaine et entend bien acter la fin de la politique de la chaise vide. Celle-ci ayant causé beaucoup de tort à notre diplomatie.
2. Rapprochement avec l’Afrique du Sud, l’Angola et le Nigéria
Le nouvel esprit de notre diplomatie est que chaque pays est un potentiel partenaire et que le lobbying se fait par action, pas par boycott. Le Maroc et l’Afrique du Sud ont conjointement décidé d’ouvrir sous peu des représentations diplomatiques dans les deux pays.
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3. Fin de l’Union du Maghreb Arabe (UMA)
Le roi l’a annoncé dans son discours du 29 novembre : « L’UMA n’existe pas. Si celle-ci avait existé, elle aurait pu faire face aux défis de la migration ». Nous rompons donc enfin avec une géopolitique nord-africaine qui n’a cessé d’accumuler les échecs face aux défis qu’elle a dû gérer.
4. L’UMA est mort, vive la CEDEAO
En sonnant le glas de l’UMA, nous entrons dans une nouvelle ère, avec de nouveaux horizons géopolitiques. Et nous aspirons trouver en Afrique de l’Ouest le dynamisme économique que n’a jamais su nous offrir l’UMA.
5. Prochains retraits de reconnaissance du Polisario
Le ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita, a affirmé lors d’un entretien avec l’agence EFE, que les pays africains allaient entamer un processus pour retirer leur reconnaissance à la République arabe sahraouie démocratique (RASD). « Je peux vous dire ceux qui vont la retirer, comme le Malawi. À partir de demain, d’autres suivront et ça continuera ainsi ».
6. Victoire diplomatique marocaine
Grâce à l’activisme de notre diplomatie, dirigée par Nasser Bourita, les partenariats se multiplient et les rapprochements avec les pays les moins « amicaux » vont bon train. Les alliances gagnant-gagnant seront la condition de la réalisation des intérêts de chacun.
7. La migration : un enjeu crucial
Le roi a affirmé que la migration devait être perçue « comme une source de solutions et d’opportunités ». Il a aussi indiqué que le phénomène était profitable aux pays d’accueil puisque 85% des gains des migrants y restaient. Aussi, considère-t-il que la migration clandestine ne correspond qu’à 20% de la migration internationale. Enfin a-t-il défendu l’idée selon laquelle il n’y a « plus de distinction entre pays d’émigration, de transit et d’installation ».
8. Des relations Europe-Afrique sur de nouvelles bases
Une solidarité basée sur la « responsabilité et d’une dépendance réciproques » au lieu d’une prétendue « philanthropie univoque », une relation basée sur un « partenariat transversal » au lieu d’une logique de « partenariat transversal »: c’est avec ces mots que le roi a appelé les différents acteurs à se dépasser des visions archaïques des relations Europe-Afrique et à se tourner vers une vision plus équilibrée des choses.
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