Les afghans affamés vendent leurs organes et leurs filles pour tenter de survivre. Rapporte Slate.
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Depuis le départ des États-Unis et la prise de Kaboul par les talibans le 15 aout 2021, une crise économique et sociale sans précédent s’abat sur le pays. Plusieurs facteurs sont ont cause : l’effondrement du système économique qui était tenu à bout de bras par l’aide financière de l’occident, les sanctions infligées par les États-Unis, la cessation de paiement des fonctionnaires, l’oppression de la moitié de la population par les nouveaux maitres du pays qui ont réduit les femmes à n’être que des fantômes, condamnés à rester enfermés, et les privent des moyens de se nourrir et de subvenir aux besoins de leur famille, la sécheresse qui a forcé 3,5 millions de villageois à quitter leur terre pour tenter de survivre ailleurs, dans des bidonvilles où aucune opportunité de travail ne leur est offerte, et un hiver particulièrement rigoureux. En gros, plus rien ne fonctionne.
Selon l’ONU, « l’Afghanistan connait la pire crise humaine de son histoire contemporaine ».
Certaines familles très pauvres se résolvent à vendre leurs filles pour récupérer un peu d’argent afin de se nourrir et de se chauffer. C’est le cas de Delaram Rahmati, quinquagénaire qui dit avoir été obligée de vendre deux de ses filles, âgées de 6 à 8 ans, pour 100.000 afghanis, soit un peu moins de 1000 dollars chacune. Elle vit avec un mari malade et ses enfants dans une cabane de torchis couverte d’un toit en plastique, dans un bidonville de Hérat. Un de ses fils est paralysé, l’autre atteint d’une maladie mentale. Elle pourra garder ses filles avec elle jusqu’à leur puberté, avant de les remettre à leurs nouvelles familles, qu’elles ne connaissent pas.
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