La flexibilité du dirham est la mesure économique la plus importante de ces dernières années. Etant donné son impact sur notre quotidien et notre pouvoir d’achat, nous vous proposons, en 7 points succincts, les avantages et les inconvénients de cette mesure.
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Avantages :
1. Favoriser l’export
Etant donné la vraisemblable dévaluation du dirham, les produits locaux, moins chers pour l’acheteur étranger, devraient être plus faciles à exporter.
2. Valoriser et protéger les produits locaux
La dévaluation a aussi comme conséquence la hausse du coût des produits importés. De quoi favoriser la compétitivité des produits des entreprises marocaines.
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3. Préserver plus facilement les réserves en devise
L’ancien système de change (fixe) avait pour inconvénient majeur de mettre en danger les réserves en devise. Le nouveau système de change (flottant), corrige ce problème.
4. Assainir nos finances selon les normes du FMI
Le Fonds monétaire international a des recommandations précises pour les pays en voie de développement, dont la libéralisation des systèmes de change. Le fait d’y accéder permettra au Maroc de tirer profit auprès de cette organisation.
Inconvénients :
1. Hausse du coût des importations
Autant nous tirerons avantage au niveau des exportations, autant ce sera l’inverse pour ce qui est des importations. C’est un inconvénient majeur au regard de la nature de ce que nous importons : technologie (électronique, électroménager, automobiles, etc.) et énergie (gaz et pétrole). Ceci aura pour conséquence la hausse indéniable de ces produits, et par extension, du coût de la vie.
2. Hausse du coût de la vie
Certes, la dévaluation permet de vendre moins cher à l’international. Mais n’oublions pas que les machines, une partie de la matière première et surtout l’énergie sont toutes importées. Ceci pourrait impacter le coût de revient, le prix de vente et le volume des exportations.
3. Risque de crises monétaires
Des pays comme la Turquie (2001) et l’Egypte (2016) ont connu des crises monétaires graves après avoir abandonné le régime du change fixe. Dans les deux cas, cela s’est soldé par une baisse de 50% de la valeur de la monnaie. De quoi s’interroger sur l’avenir de notre devise.
Il est à noter qu’à l’instar de pays comme la Chine, le passage à un système de change plus flexible n’empêche pas la banque centrale, au-travers des interventions sur le marché de change, de garder un contrôle relatif sur la valeur de la devise marocaine. Rassurant non ?
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