Depuis quelques moments, le beau temps est là, tout le monde se dirige vers la plage afin de profiter pleinement du soleil tant attendu. Sable chaud et baignades sont au rendez-vous et les petites tenues aussi. Et cela en fait des mécontents, certaines personnes sont allées jusqu’à partager un nouveau hashtag sur les réseaux sociaux incitant les femmes marocaines à se couvrir.
Publicité
Le hashtag كن_رجلا# (sois un homme), diffusé pour la première fois le 9 juillet sur Facebook via une page marocaine pro-banques islamiques et pro-niqab, a créé tout un mouvement avec des publications à l’instar de : “Sois un homme et ne laisse pas ‘tes’ femmes et ‘tes’ filles sortir avec des vêtements serrés, collants, choquants”.
Publicité
Si la démarche emballe l’islamosphère, dont les représentants et partisans se félicitent de “cette initiative estimable”, les défenseurs des libertés individuelles les plus férus ne sont pas restés les bras croisés et ont exprimé leur indignation sur les réseaux sociaux par rapport a ce message sexiste, paternaliste et conservateur.
https://twitter.com/MajdaElKrami/status/1017706125515468800
c'est ps une question de laïcité ou de comparer avec la France, juste une question de liberté pour les femmes marocaines qui se couvrent si elles le veulent pas à cause de leur père arriéré, leur frère débile ou de leur mari possessif #كن_رجلا_ودّيها_فكرّك
— Matthieu Sustrac (@matsustrac) July 15, 2018
Tout a commencé il y a 3 ans en Algérie…
Avec son apparition cet été au Maroc, cette campagne rappelle celle lancée sous le même nom en Algérie en 2015 et qui avait défrayé la chronique tant chez nos voisins algériens, que dans les médias étrangers.
“Les inquisiteurs sont de retour”, avait titré le journal Al Watan en mai 2015 un de ses articles, indiquant que “le message partagé par des milliers d’internautes promet, dès le début du mois de Ramadan, ‘le calvaire’ aux femmes qui s’aviseraient de sortir en tenue dite ‘non légale’”. Une campagne ayant commencé quand “une étudiante de la faculté de droit d’Alger s’est vu refuser l’accès à une salle d’examens” en raison d’une robe “trop courte”, relate Le Figaro Madame.
Cette campagne pousse inévitablement à la réflexion quant à la liberté de la femme au Maroc et dans les pays musulmans et à se poser de sérieuses questions sur la situation actuelle de notre société.
Publicité
Publicité