Avec la crise sanitaire, les « chouwafates » ont perdu une grande partie de leur clientèle et pratiquement tous leurs revenus. Leur métier est en « danger ». Rapporte Le360.
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En effet, voilà un secteur qui a beaucoup souffert à cause de la crise sanitaire. Le coronavirus a presque fait disparaître les « chouwafates ».
La plupart ont dû mettre la clé sous la porte. Le reste succombe à la crise financière. Leurs détracteurs ont profité de l’occasion pour les chasser de leur quartier. ces derniers ont d’ailleurs tout fait pour les chasser de leur quartier, mais en vain.
Ils ont beau déposer des plaintes auprès des autorités et monter les habitants contre elles, sans résultat. Et voilà qu’en deux ans, la pandémie leur a porté un coup fatal.
Elles vivent aujourd’hui une crise financière incomparable. Alors qu’avant la crise sanitaire, elles pouvaient percevoir facilement jusqu’à 10.000 dirhams de recettes par jour, aujourd’hui, leurs revenus quotidiens ne dépassent guère les 700 dirhams.
La moitié de cette somme est reversée aux jeunes du quartier qui assurent leur protection.
Pour pouvoir exercer avec un minimum de paix et de tranquillité, il faut bien une protection permanente. S’installer dans un quartier populaire, louer une maison ou tout simplement une chambre et exercer publiquement leur métier les expose aux représailles des islamistes.
Des jeunes, la vingtaine entamée affirment qu’ils offrent, en effet, leur service de protection aussi bien aux « chouwafates » installées dans leur quartier que pour leurs clientes qui sont le plus souvent victimes de harcèlement sexuel. Ils se font payer tantôt en nature, en drogue et psychotrope, tantôt en cash, environ 600 dirhams par jour. Ils se chargent également de faire taire les harceleurs de ces dernières.
Ce sont ces mêmes « chouwafates » qui ont pâti le plus de la fermeture de l’espace aérien marocain en raison de la pandémie. Et pour cause, leurs clientes les plus généreuses, les plus assidues et les moins exigeantes se recrutent parmi les MRE, principalement celles qui sont installées dans les pays du Golfe. Ce sont de loin les plus demandeuses en amulettes et autres gris-gris.
Parmi les autres clientes, non moins généreuses d’ailleurs, et qui ont aussi disparu lors de cette crise, les barmaids. Ces dernières, explique qu’elles avaient besoin des talismans des « chouwafates » non pas pour conquérir le cœur des hommes, mais plutôt la poche des clients des bars et autres établissements de nuit dans lesquels elles travaillent.
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