« Ces témoignages n’engagent en aucun cas notre opinion. »
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Le monde des échanges de faveurs est tellement vaste qu’on peut facilement s’y perdre. Prostituée, girlfriend expérience, escort girl... Tant de concepts que l’on a du mal à saisir, mais la moralité du monde des Sugar Babies laisse planer le doute.
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Sugar Baby, Sugar Daddy… Késako ?
Un Sugar daddy est un anglicisme désignant un homme qui offre de l’argent à une femme ou un homme, moins âgé que lui en échange de multiples services. Ceci n’est pas en tout point érotique, certains sont des seniors qui veulent uniquement un peu de compagnie pour égayer leur solitude, sans faveurs sexuelles. Le Sugar Dating est une pratique qui a connu une popularité fulgurante dans les Etats-Unis, avant de se propager au reste du monde. Souvent taclés pour de la prostitution, les sites de rencontres entre Sugar Daddy et Sugar Baby se défendent en présentant ces hommes comme des mentors pour ces jeunes femmes, souvent étudiantes.
Les Sugar Babies Marocaines, qui sont-elles ?
Elles sont majoritairement étudiantes, cherchant un niveau de vie plus aisé, des voyages et des privilèges.
Nouhaila, une jeune étudiante nous confie comment cela s’est passé pour elle:
« Je voyais mes amies à la cité universitaire partir dans une ville voisine rencontrer des gens et revenir, à chaque fois elles revenaient avec billets et le sourire aux lèvres. J’ai demandé et puis on m’a présenté Mr Ahmed. Il a 52 ans, divorcé et cherche de la compagnie. Ce n’était pas de la prostitution, le deal était simple je partais le voir, il m’invitait à déjeuner. Je devais l’entretenir, rigoler, lui raconter des blagues et au bout de deux heures je repartais avec 200 dhs. Je le voyais 4 fois par semaine, cela me faisait de l’argent en plus ! »
Mais quand Nouhaila s’est arrêté à ce niveau, d’autres cherchent le gros lot. Son sac Gucci, sa voiture et son appartement à 8000 Dhs par mois, on ne peut pas se douter que Salma est étudiante. Son témoignage est d’autant plus intéressant :
« Je faisais un petit boulot aux côtés de mes études comme hôtesse pour des événements. Nous avions un événement sur Marrakech et c’est là où j’ai rencontré George, un français de 48 ans. Il était assez séduisant pour son âge. Il me demanda si on pouvait se voir après, j’ai accepté. On partit boire un verre et il me confia qu’il venait beaucoup au Maroc pour ses affaires. Il m’avoua avoir besoin d’une compagne qui soit linguiste pour l’accompagner dans ses dîners d’affaires. Au début c’était ainsi que je l’accompagnais, il me couvrait de cadeaux puis il m’imposa un deal. Je ne sortais qu’avec lui et il me payait des études dans une école privée, mon appartement et une allocation mensuelle. On couche ensemble mais ce n’est pas de la prostitution. Je l’apprécie bien, cela fait quand même 4 ans que notre relation dure.
Il faut savoir que les Sugar Babies ne sont pas que des étudiantes, il s’agit également d’employées dont le salaire ne suffit pas pour s’offrir la vie de paillettes qu’elles désirent.
Afaf, chargée de clientèle, 27 ans…
« On est bien d’accord qu’un salaire de 6000 Dhs ne te permet pas de faire grand chose, surtout dans une ville comme Casablanca. Je galérais entre mon loyer et mes responsabilités, et c’est là où j’ai rencontré Othmane. Il avait 43 ans à l’époque et c’était mon premier parrain. Sa femme était une catastrophe et il se sentait seul. Je l’ai rencontré dans un bar et on a parlé. Au début il m’offrait des cadeaux issus de ses voyages, il m’offrait des petits plaisirs. Puis cela s’est développé, il m’a loué un appartement dans un quartier huppé pour venir me voir.Il a vu que je galérais avec mon salaire, alors il a proposé de m’aider. Et puis une chose en entraînant une autre, j’ai 3 mentors maintenant. On me prend pour une prostituée, mais j’assume pleinement ce que je fais ! »
Leur vie peut peut-être sembler vendre du rêve, mais elle demeure tout de même un cercle vicieux. Elles croulent sous les demandes des fois incessantes de leur Sugar Daddy, et au cas où elles se retrouvent à désirer une autre personne, elles ont du mal à retrouver un train de vie normal. Certains de ces mentors se croient tout permis, et il en va de la dignité de ces jeunes demoiselles ! Un chemin que beaucoup de princesses des temps modernes empruntent en espérant une vie meilleure, mais se retrouvent piégées dans les mains d’un sauveur qui se transforme en bourreau aux mains de soie !
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