Ghita Mizdid est une jeune pousse prometteuse. Son visage ne vous est pas inconnu et pour cause, la jeune femme produit du contenu très travaillé et pertinent sur les réseaux sociaux. Sa spécialité : Raconter des histoires qui se sont passées au Maroc ou ailleurs. Sa cote de popularité a explosé lors du confinement en 2020. A l’heure où nous écrivons ces lignes, Ghita Mizdid rassemble une communauté de 212.000 personnes sur YouTube et 228.000 sur Instagram.
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Ses vidéos sont une bouffée d’air frais dans le monde des réseaux sociaux. En regardant un de ses contenus, on peut apprendre beaucoup de choses, et sans s’ennuyer. Welovebuzz a interviewé la jeune étudiante en médecine qui se différencie et qui impose son don de storytelling.
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Peux-tu te présenter en quelques mots pour les personnes qui ne te connaissent pas ?
Je suis Ghita Mizdid, j’ai bientôt 22 ans. Je vis à Fès et je suis étudiante en 4ème année de médecine et je fais également des vidéos sur internet depuis 2017.
Lors du confinement, tes vidéos ont pris beaucoup d’ampleur et les gens ont vraiment commencé à te suivre ?
Oui. Beaucoup de personnes ont commencé à me suivre à partir du confinement. Avant le confinement, j’étais à 20.000 abonnés.
A un moment, lors du confinement, tout le monde ne parlait que du Covid. Les gens étaient stressés, angoissés. Je me suis renseignée sur une histoire dont j’avais entendu parler de l’hôpital Ibn Baitar (plus connu sous l’appelation Sbitar Zit). Comme j’avais déjà le matériel et les outils de montage. Je fais le montage moi-même, l’écriture et le tournage aussi.
Dès que je l’ai partagé sur les réseaux sociaux, la vidéo a été énormément partagée et beaucoup vue, dans le milieu (des créateurs de contenus) également. Et c’est grâce à ces personnes que j’ai eu une visibilité.
Je me suis dit peut-être que j’ai une fibre de storytelling que je ne connaissais pas. Je cherche souvent des choses pour ma culture personnelle sur le Maroc et sur l’histoire du pays et sur pleins d’autres sujets qui m’intriguent. Pourquoi ne pas partager avec des gens cette passion ?
Après j’ai sorti la vidéo sur la prison de Qara à Meknès. Je me suis mis la pression pour m’améliorer et faire une vidéo plus longue. Depuis je m’éclate, je fais mes recherches, mes vidéos. J’étudie en parallèle.
Ce n’est pas difficile de concilier ta passion de créatrice de contenu et ta carrière de future médecin ?
Si, bien-sûr. C’est deux métiers différents. YouTube, internet ce n’est plus une passion, c’est un job à part. J’essaie de m’améliorer.
La création de contenu me prend du temps. Mais bizarrement, je me détends en travaillant mes vidéos.
Comment as-tu eu le déclic en 2017 de faire des vidéos sur internet ?
Je passais mon bac. J’étais un peu stressée. J’avais profité des filtres snapchat pour faire rire mes amis. A chaque fois, j’envoyais des vidéos drôles à mes potes. Après j’ai commencé à les poster en story. Mes potes me disaient que c’était drôle.
Un jour, j’étais en retard pour aller en cours. Je revenais de chez le dentiste. Pour apaiser les tensions, j’ai commencé à imiter la secrétaire du dentiste en classe. Ils ont énormément rigolé. Quand je suis arrivé chez moi, j’ai pas pu m’empêcher de filmer la suite, puisque je n’avais pas fini d’imiter la secrétaire. Je l’ai partagé sur le groupe de ma classe. Le lendemain, ma vidéo a été diffusée chez toute ma promo. Après ça, je me suis lancé un défi de faire 10 vidéos pendant dix semaines. Chaque semaine j’imitais des personnages.
Quand j’ai réussi mon défi, je ne pouvais pas m’arrêter en si bon chemin.
D’où te vient ta passion de raconter des histoires ?
Quand j’étais jeune, ma soeur et moi étions dans la même chambre. On se tenait compagnie jusqu’au moment où on s’endormait. Je lui racontais des histoires, en l’occurrence ma journée en détail. A chaque fois il fallait qu’on parle et je déteste les blancs dans les discussions. Avec ma famille à chaque fois qu’il y a un silence je raconte une histoire banale mais que je devais rendre intéressante.
Quelles sont les next steps ?
J’aimerais finir mes études. Côté vidéo, j’ai de gros projets qui arrivent fin 2021. J’aimerai continuer à faire mes vidéos de façon à ce que les gens s’habituent à ma petite parenthèse culture du mois.
L’été 2018 j’ai fait les cours Florent, un stage de théâtre à Paris. J’aimerai faire de la scène, avec de la culture, du développement personnel et de l’humour.
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