La justice marocaine semble réticente à la satire de Zineb Benmoussa. En effet, pour un statut Facebook, la jeune blogueuse est appelée à comparaître devant le tribunal antiterroriste de Salé le 10 octobre pour « apologie du terrorisme ».
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Publiée en Juin et retirée après contestation, la publication à l’origine de ce tollé a eu, quand même, écho auprès de la BCIJ (Bureau Central des Investigations Judiciaires) qui n’a pas hésité à convoquer la jeune blogueuse pour lui confirmer par la suite que le dossier sera clos et qu’il n’y aurait pas de suite. Des bobards probablement puisque quelques jours après, Zineb reçoit, à sa grande surprise, une deuxième convocation qui provient, cette fois-ci, du tribunal antiterroriste de Salé.
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Pour ceux qui ne l’ont pas lu, voici le contenu du post en question : « Pour être tout à fait claire, je ne défends pas la liberté, je n’aime pas non plus l’humanisme, parce que ces termes donnent la possibilité aux islamistes de choisir notre avenir, sous prétexte qu’ils sont plus sombres. Je suis simplement une raciste fanatique qui combat l’islam et déteste les musulmans. Si possible, j’aurais fait un attentat à l’aide d’une bonbonne de gaz (…) pour qu’on n’entende plus que les musulmans sont plus nombreux que les autres ».
A l’heure actuelle, une pétition est en cours de préparation, Zineb, quant à elle, ne perd pas pied. Dans cette tumulte, elle arrive tout de même à préserver son sens de l’humour. A Media24 elle déclare, « Si je suis demain emprisonnée à la prison de Salé, je m’inscrirai au programme de travaux d’intérêt général. J’animerais des rencontres philosophiques, question de dé-islamiser les prisonniers ».
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