Le Forum Méditerranéen de la Jeunesse au Maroc et le Conseil de l’Europe ont mené une étude qui a révélé que les discours haineux gagnent du terrain dans les universités marocaines et qu’il est urgent de trouver une solution, au risque de voir la situation se dégrader davantage.
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Selon le quotidien Assabah, les mouvements estudiantins sont les plus exposés à la haine (42 %). Ils sont suivis des homosexuels (39,2 %), des groupes religieux (31,4 %), des femmes (30,2 %) et des hommes (18 %).
Ces discours se manifestent à l’occasion de célébrations d’anniversaires de l’un des mouvements estudiantins (37 %), de la période des examens (26 %), de la rentrée universitaire (22 %). Ces indicateurs descendent nettement durant le mois de Ramadan à 8 % et lors des fêtes religieuses à moins de 7 %, rapporte le quotidien.
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L’étude a également révélé que 41.4 % des étudiants interrogés soutiennent entièrement l’idée que « les personnes sont libres d’exprimer leurs idées sans entrave », 7.2 % sont contre et 21.4 % neutres.
L’Université Ibn Zohr d’Agadir arrive en tête des espaces où les discours haineux sont les plus prononcés. Cela s’explique par le fait qu’il y a beaucoup d’ethnies et de nationalités présentes. En deuxième position, c’est l’Université Cadi Ayyad de Marrakech.
Enfin, l’étude considère que le discours de la haine est « une sorte d’évacuation des frustrations sociétales et que l’université est un espace de liberté qui conduit à des confrontations verticales et horizontales qui s’étendent également à l’extérieur des murs des établissements universitaires ».
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