
Il n’aura échappé à personne le parcours atypique de l’actuel ministre Mustapha Ramid. Avant d’être un homme politique, Ramid est d’abord un avocat. Il a donc expérimenté la barre avant les bancs de l’assemblée.
Publicité
Son parcours a été marqué par quelques affaires où il fut notamment l’avocat de certains prisonniers d’opinion : les emblématiques détenus salafistes. À cet effet, notre ami Mustapha avait pour principale mission, une fois ministre, de libérer ses clients -désormais amis- des geôles du régime marocain comme ils se plaisent à appeler les prisons marocaines. Une sorte de retour d’ascenseur paraît-il. Mais voilà, il ne s’arrêta pas seulement à la libération, il leur organisa un festin avec tout l’état major du PJD… Une véritable réhabilitation pour ces salafistes orchestrée par leur avocat fétiche devenu ministre entre temps. Tout cela serait bien beau, si ces hommes en question n’étaient pas des extrémistes qui défendent un islam radical et qui font l’apologie de Ben Laden qu’ils considèrent comme un martyr.
Si on ajoute à cette longue liste son ami le prêcheur Maghrawi qui a fatwisé le mariage avec des fillettes de 9 ans, on peut légitimement s’interroger sur le sort de ces libertés individuelles que notre cher ministre est censé défendre. On comprend mieux, d’ailleurs, les positions réactionnaires de Ramid au sujet du mariage des mineurs ou son manque de compassion à l’égard de l’affaire Amina Filali où il préféra d’abord défendre l’honneur de l’institution judiciaire au lieu de celui de la jeune fille.
Publicité
Sans oublier que l’omniprésent ministre n’hésite pas une seconde à parler d’un domaine qui ne le concerne pas, le tourisme, en invectivant les touristes « étrangers » qui viennent dans notre pays. Je cite : «les touristes du monde entier qui se rendent à Marrakech pour le pêché.» Le sens de le nuance n’est sûrement pas son point fort.
À ce rythme, les liaisons dangereuses de notre auguste ministre risquent de poser de sérieux problèmes, surtout si on a en tête le fameux dicton : «Dis moi qui tu fréquentes et je te dirai qui tu es…»
À suivre
Publicité
Publicité