Croyez-le ou non, il y a quelques décennies à peine, au Maroc, on ne parlait pas le dialecte que la majorité des marocains parlent aujourd’hui. Mais que parlait-on donc à l’époque ?
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Jusqu’au 20 ème siècle, les marocains n’étaient pas « darijophones », ce qui veut dire que la « Darija » n’était pas la langue commune. Aujourd’hui en 2020, la quasi-totalité, soit plus de 30 millions de personnes au Maroc parlent l’arabe marocain, ainsi que les personnes issues de la diaspora marocaine. A l’époque, la langue d’usage était un mélange d’arabe courant, dit classique, et de dialectes amazighs. Par la suite, avec l’arrivée de la colonisation de l’Espagne et de la France, le langage des marocains a muté et le latin a également fait son entrée dans le dialecte, désormais mixte et diversifié, du peuple marocain.
Bien que le Maroc avait déjà, à l’époque, commencé à être « industrialisé », notamment à Fès qui était un grand point industriel du Royaume, la colonisation a aussi permis un bond des moyens de transport et de communication. Ceci a permis aux habitants de toutes les régions du Maroc de se connaître plus et de se confondre, ce qui a, naturellement, engendré des facteurs qui ont forcé l’unification d’une langue commune. Bien que l’arabe classique reste la langue d’enseignement, les marocains ont dû se créer une langue d’usage de tous les jours. Et la « Darija » vit le jour.
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