Les stéréotypes sont utiles pour comprendre les autres, le monde et s’y orienter, mais ils peuvent être dangereux car ils simplifient, généralisent. Ils peuvent être inexacts et ils imposent un jugement qui souvent dévalorise la personne, le groupe, la chose dont il est question. Le Maroc est rempli de stéréotypes qui ne laissent pas indifférent, sont-ils fondés ?
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Parmi les stéréotypes que l’on peut observer partout au Maroc, celui concernant l’origine de certains commerçants et le rapport avec leur activité: le vendeur de fruits secs (Moul zeri3a) est souvent d’origine sahraouie, le propriétaire de la laiterie (Mahlaba), lui, est d’origine amazighe et le vendeur de légumes quant a lui est d’origine bédouine. Pour essayer de comprendre ce phénomène, nous avons demandé des explications a chacun de ces propriétaires.
Amazighes, spécialistes de la Mahlaba
Nous nous sommes dirigés vers une laiterie au hasard et après avoir fait quelques courses, nous avons posé la question à Haj Hammad, son propriétaire cinquantenaire. Selon lui, les Amazighes sont spécialistes dans tous ce qui concerne les produits laitiers ainsi que les huiles. D’où le choix des Amazighes d’opter pour une laiterie. » Qui possède le lait de meilleur qualité, l’huile d’olive et l’huile d’Argan a part nous? On s’y connait« , rajoute t-il.
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Vendeurs de légumes, fermiers à la base
Apres avoir recueillie le témoignage de Haj Hammad, nous sommes partis à la recherche d’un vendeur de légumes pour avoir son point de vue par rapport a ce sujet. Mokhtar, originaire de la région de Doukala, explique que la majorité des vendeurs de légumes sont des agriculteurs a la base. Apres la récolte, ils se dirigent vers la ville pour vendre, des fois, ils chargent des membres de la famille de s’occuper de la vente. Il conclut: « Les meilleurs terres agricoles se trouvent dans les régions de l’intérieur. »
Vendeur de fruits secs
Contrairement aux deux réponses précédentes, Abdullah, propriétaire d’un magasin à fruits secs, ne sait pas pourquoi les Sahraouies du Maroc ont tous ce projet en commun. Selon lui, toute personne de Zagora (sa ville natale) souhaitant migrer vers les grandes villes du royaume part avec cette ambition d’ouvrir un magasin a fruits secs. Il rajoute: « Au risque de mentir, je ne pourrais donner une explication à ce phénomène, peut-être c’est ce que nous savons faire. »
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