Le boycott est une arme redoutable de protestation et les industriels marocains sont en train de l’apprendre à leurs dépens. En cause, la hausse globale des prix et la prise de conscience des Marocains de leur pouvoir de consommateur. Après le boycott de Centrale-Danone, Afriquia et Sidi Ali, le phénomène est en train de se propager au poisson. Voici un récapitulatif de ce phénomène en 10 points.
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1. Point de départ tunisien
Les initiateurs de ce vaste mouvement de boycott sont tunisiens. Ils sont les premiers à avoir décidé de réagir face à la cherté des produits alimentaires, notamment le poisson. En plus des produits de la mer, les Tunisiens se sont lancés dans une campagne de boycott de produits turcs et américains.

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2. Propagation du phénomène en Algérie
Après le « succès » de l’expérience tunisienne, les Algériens se sont également mis au boycott. Dans leur collimateur, les voitures françaises Made in Algeria qu’ils estiment beaucoup trop chères. C’est ainsi que naquit le hashtag #khellihitsedda.
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3. Au tour du Maroc de s’emmêler
Le phénomène n’a pas tardé à atteindre le Maroc. Après les Tunisienne et Algérienne, la société civile a pris les choses en main et s’est attaquée à la puissance de certaines multinationales auxquelles elle reproche des prix pratiqués beaucoup trop hauts. Afriquia, Centrale-Danone et Sidi Ali l’ont appris à leurs dépens.

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4. Le poisson est trop cher ? On boycotte
C’était une question de jours avant que la société civile marocaine ne s’attaque aux poissons. Cette denrée alimentaire a toujours été jugée trop chère par les Marocains et depuis quelques jours, ils comptent bien faire entendre leur voix.

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5. Des prix trop hauts, pas pour rien
Le secteur halieutique comporte beaucoup trop d’intermédiaires. Ceci fait qu’entre le moment où le poisson est pêché et celui où il arrive auprès du consommateur final, son prix est décuplé. De plus, l’État ne s’est jamais penché sur ce problème ni a cherché à réguler le secteur. Résultat : Boycott du peuple.

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6. Pour ne pas arranger les choses, les prix flambent
Comme pour chaque ramadan, divers facteurs (disponibilité, offre et demande) font que les prix du poisson deviennent très élevés. Les prix deviennent beaucoup trop hauts. Le paradoxe, c’est que le poisson marocain est vendu moins cher en Europe qu’au… Maroc. Pourtant, les niveaux de vie ne sont pas comparables.

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7. Appel au boycot immédiat
Comme en Tunisie, des appels au Boycott du poisson ont commencé à fleurir. En cause, le paradoxe du prix des poissons par rapport à l’envergure du littoral marocain.
#خليه_يعوم #خليه_يريب #خليه_يخناز pic.twitter.com/cUrtM3UFJW
— Mustapha chraim (@chraim_mus) 16 mai 2018
8. Les réseaux sociaux marocains en feu
Depuis ce matin, les appels au boycott connaissent une résonance importante auprès de la société civile marocaine. Un hashtag dédié est même créé pour l’occasion #laisse_le_pourrir.
9. Le poisson est une denrée spéciale : Très difficile à conserver
La grande prévisibilité du poisson exercera une énorme pression sur les industriels du secteur. Contrairement à l’eau et aux hydrocarbures, la conservation du poisson est assez compliquée (en plus d’être coûteuse).

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10. Grosse perte d’argent en perspective et donc obligation de réaction
Si l’État marocain a depuis des années, évité le sujet, il semblerait qu’il n’ait plus d’autres choix aujourd’hui que de réguler le secteur en profondeur. Les pertes potentielles sont gigantesques et la régulation ne permettrait à personne de sortir gagnant de cette affaire : les industriels, l’État et les consommateurs.

h24info.ma
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