Depuis plus de trois décennies, le Maroc fait face à un périple d’échecs le long de sa conquête d’une planification effective et d’une réforme cruciale qui mettra fin à la situation critique de son système éducatif.
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Après la polémique qu’a connue la privatisation de l’enseignement au Maroc, vient le tour cette fois-ci du secteur privé d’écoper une submersion gouvernementale.
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Un intérêt qu’accorde le gouvernement de Saâd-Eddine El Othmani aux établissements privés pour les initier à de nouveaux «challenges». Il est à souligner que l’accord d’un délai de six ans est en vue de décret et ce, afin de permettre au secteur privé d’assurer son indépendance et son autonomie par rapport au secteur public en termes d’enseignants et de personnel administratif.
Une décision qui risque de faire fureur et ce n’est qu’un euphémisme, sachant que le secteur privé n’est majoritairement que le fruit d’un alliage de staff et d’enseignants du secteur public, un personnel qualifié dont l’expertise risque de quitter ses fonctions.
Un CDG* (cahier des charges) devra également être mis-à-jour et remis au ministère de tutelle afin de dompter et suivre de près la qualité des services vis-à-vis des frais déboursés par les parents des étudiants aux institutions privées.
D’après certains médias locaux, « le secteur privé profite des lacunes du secteur public et de sa décrépitude […] il est temps de rétablir de l’ordre et garantir un enseignement d’équité et de qualité ». En effet, le pôle privé a toujours tiré profit de l’anarchie qui régnait dans le public, en recourant aux services des enseignants sans aucune prise en charge sociale.
Une vision qui pour l’instant, demeure perplexe et qui laisse planer le doute sur un système éducatif qui n’a pas su aliéner ses responsabilités et dont l’histoire n’est faite que d’initiatives inachevées, de projets déroutés, de compétences recherchées et de doléances étouffées.
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