« Ces témoignages n’engagent en aucun cas notre opinion. »
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Le s7our… cette pratique très répandue aussi bien qu’au Maroc que dans d’autres pays, qui reste au coeur de l’actualité, et qui continue de faire couler de l’encre…
Bien que la sorcellerie ne soit connue dans les milieux précaires et populaires du pays, de plus en plus de personnes de milieux aisés s’adonnent à cette pratique, devenue une tendance sans oublier que de plus en plus de Chouwaf(ates) » et de sorcier(e)s font leurs places dans le Maroc.
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Nous avons, donc, rencontré une Chouwafa, qui a préféré garder l’anonymat, et qui nous a fait part de révélations fracassantes…
Alors que certains marocain(e)s se tournent vers les sanctuaires dédiés aux saints défunts, les utilisant comme intermédiaire pour demander à Dieu de changer leurs destinées, d’autres se tournent vers les Chouwaf(ates), qui se trouvent généralement, dans les bidonvilles, ou des endroits dépaysés, afin de briser des sorts, lever des malédictions, trouver de l’amour, poser des questions sur l’avenir, ou même afin de trouver du travail ou avoir de l’argent sans oublier ceux et celles qui y vont pour de la thérapie pendant que d’autres s’adonnent à cette pratique afin de nuire à autrui. Les fins différent d’une personne à l’autre et les services des Chouwaf(ates) se ressemblent…
« On viens vers moi le plus souvent afin de trouver l’amour. Mes clientes cherchent toujours que leurs époux les aiment et leur restent fidèles. Certaines sont toujours célibataires et veulent se rapprocher d’une personne précise. Je les aide. Je ne suis pas là pour les aider à blesser leur ennemi, ou à séparer les gens de leurs proches et à détruire leurs vies. Ces sorciers existent, mais je n’offre pas ce genre de services, cela va à l’encontre de mes principes. » nous a-t-elle confié, pendant ses quelques minutes de pause entre deux séances de Tachouwaft.
« Je ne travaille pas pour faire du mal aux gens, contrairement à d’autres. Dieu m’a donné la possibilité d’aider mes clientes à voir clair, à savoir ce qui se passe autour d’elles à l’instant présent, et à choisir le bon chemin, et les bonnes techniques pour aller de l’avant. Je les aide aussi à briser des sortilèges et à lever le mauvais oeil qui existe ou à devenir plus aimable. Et il faut savoir que les femmes ne sont pas les seules à venir vers moi, les hommes sont aussi nombreux à se tourner vers nous pour atteindre leurs objectifs. Ils viennent en cachette, et peuvent débourser des milliers de sous juste pour fructifier un commerce. Certains sont même capables de tout faire pour avoir les femmes à leurs pieds. » a-t-elle souligné en précisant qu’elle serait dotée d’un don qui l’aiderait à voir ce que les autres ne pourraient percevoir.
Si certaines personnes sont aveuglées par leur désir désespéré d’atteindre leurs objectifs, en s’adonnant à la sorcellerie qui est non seulement une pratique illégale mais « Haram », les Chewaf(ates) font de la sorcellerie une entreprise florissante qui rapporte beaucoup d’argent… Les sommes gagnées à travers cette pratique augmentent selon chaque session et chaque besoin du client. Il y en a pour toutes les bourses sans oublier que plusieurs ingrédients sont utilisés afin de préparer les fameux sortilèges… Plantes, squelettes d’animaux, poils de chats, cadenas, laâchoub, bougies, et la liste est encore longue… D’ailleurs, même les cheveux de la personnes convoitée, ou encore sa salive et la serviette ayant été utilisée lors d’un rapport sexuel, sont également demandés pour réussir le sort.
« Mes prix varient en fonction des services. Si ce n’est qu’un simple « Drib L’Carta », un prix symbolique est demandé au client. Si c’est pour lever « l’3in », on utilise Ldoune (Le plomb), ce qui ne rapporte pas grand chose. Si c’est pour briser un sort, la personne devra, dans ce cas là, acheter les ingrédients nécessaires, me payer la première séance qui peut aller jusqu’à 200 dirhams vu le travail que ça nécessite, ainsi que les séances d’après jusqu’à ce que le sort soit brisé. » nous a confié la Chouwafa en ajoutant: « Certaines personnes payent jusqu’à 4000 dirhams par jour pour arriver à leurs fins ou pour préparer LKoboul, qui a sauvé plusieurs personnes, sans compter les ingrédients utilisés qu’elles doivent s’acquérir elles mêmes. Tout ce que j’utilise est en relation avec la personne concernée et son entourage. Je ne fais de mal à aucun animal vivant, tant que je ne fais pas de la magie obscure qui pourrait nuire à quelqu’un. Ma conscience est tranquille. »
« Les chats qui se font coudre la bouche, ou encore tout ce qui se retrouve enterré dans des tombes ne nous regarde pas, mes consoeurs et moi. Ces pratiques servent à blesser les gens, et il y a d’autres sorciers pour faire cela, il faut juste avoir les bons contacts, car ils sont plus durs à trouver et moins accessibles. Ils font leurs plus gros coups durant les fêtes religieuses. Mon travail est propre et je ne peux me permettre de le salir un jour. C’est Haram et je ne pourrais faire quelque chose qui puisse mettre en colère notre créateur. » s’est-elle exclamée, après avoir été interpellée par le sort des chiens et chats errants ayant été victimes de sortilège, tout en préférant garder secrètes ses techniques.
Si cette Chouwafa pense faire du bien avec ses actes, d’autres semblent avoir signé un pacte avec le diable en voulant tourmenter la vie de certaines personnes, et en manipulant les gens tout en croyant pouvoir les rendre victimes de maladies, de torture, de déprime allant même jusqu’à la mort…
Si la sorcellerie est interdite par l’Islam qui ne laisse aucune place à ces pratiques ainsi que par la loi, certain(e)s marocain(e)s ne s’empêchent pas de s’y adonner pour atteindre leurs objectifs et sont prêts à tout dépenser et à tout déployer afin d’y arriver.
« Je n’ai pas de pouvoirs magiques, mais je pratique depuis 15 ans. C’est une profession de famille, et c’est bien plus qu’un don de Dieu. Je ne peux expliquer ces choses, vous n’allez rien comprendre et c’est interdit ! Je risque de perdre beaucoup plus que je ne gagne mais ce ne sont guère des sottises, tous mes clients sont satisfaits, je ne les ai jamais déçus et j’y vais jusqu’au bout. Je continuerai sur ma traversée. Mes enfants prendront la relève après mon décès. Je leur inculpe depuis un temps les bases. Je ne fais pas ça que pour de l’argent, je le fais par besoin. Je dois vivre ainsi, c’est écrit dans mon destin. » a-t-elle souligné avec un long soupire avant d’ajouter: « Ce qui est Haram, c’est de blesser les gens, détruire leurs vies, et les rendre dingues, ce qui est monnaie courante. Je ne pourrai commettre un tel crime, je suis juste une intermédiaire entre Dieu et l’humain. Ce n’est pas interdit. » s’est exclamée la Chouwafa qui croit détenir un pouvoir spécial, avant de mettre fin à la conversation pour enchaîner une énième séance de Tachewafte, pendant qu’une vingtaine de personnes attend son tour pour passer à table après plus de 6 heures d’attente, voire plus.
Le s7our fait rage au Maroc depuis la nuit des temps et ternit l’image des marocain(e)s à travers le monde et plus précisément dans les pays arabes pendant que le commerce des Chouwaf(ates) continue d’enregistrer des revenus records…
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