La campagne de boycott engagée par les Marocains n’en finit plus de faire parler d’elle. Alors qu’on s’interrogeait sur son origine, son caractère spontané, un cabinet français IDS Partners a produit une réponse sur la question. Nos confrères du Desk révèlent ses résultats.
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Selon l’étude, la campagne n’a pas été totalement spontanée. Elle aurait même été aidée par le soutien d’entités qui maîtrisent les réseaux sociaux. Le résultat de l’étude fait même état d’un usage certain de « robots ».
C’est le cabinet français Influence Data & Strategy – IDS Partners, qui a produit l’étude sur le boycott
Elle s’interroge, en 33 pages sur la pertinence, la véracité, et le caractère spontané de la dynamique du boycott. Celui-ci avait frappé trois marques leaders de leurs marchés depuis le printemps de 2018.
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La revue Jeune Afrique a parlé de ce cabinet dans ces termes : « L’agence a déjà travaillé sur le débat entourant l’indépendance de la Catalogne et réfuté l’idée selon laquelle l’affaire Benalla, récent scandale politique français mettant à mal la présidence, pouvait avoir été gonflée en ligne par des relais de Moscou ».
Sur l’étude marocaine, le cabinet trouve que « Ce mouvement, même si le terme peut sembler peu pertinent au sens où aucun leader et/ou aucune entité politique/associative n’a revendiqué la paternité du boycott, est un objet politique non identifié». Le cabinet ajoute également que son aspect inqualifiable est du flou total quant à ses origines et dont les raisons seraient « potentiellement multiples« .
Là où les conclusions de l’étude sont troublantes, c’est quand elles font état d’une organisation brillamment orchestrée sur les réseaux sociaux
« 295 comptes ont été créés en avril et 219 l’ont été au mois mai. En mars, ce sont 163 comptes qui ont été créés et en juin nous en dénombrons 140. De fait, 817 comptes qui ont pris participé à la discussion sur le sujet ont été créés en l’espace de 4 mois », soit la plus large partie des boycottants actifs sur les réseaux sociaux.
Aussi, existe-t-il 255 comptes actifs sur la thématique du boycott au Maroc. Ces comptes avaient été créés en février 2011. « Cette période correspond précisément au début des Printemps arabes au Maghreb ». De plus, l’étude fait état d’utilisation manifeste de « robots ». Enfin, l’étude insiste sur le caractère politique, plus qu’économique du phénomène. « Pour Centrale Danone une approche purement économique, sans dimension réellement politique, alors que pour Afriquia et Sidi Ali le politique et l’économique apparaissent comme inextricablement liés ».
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