Elle s’appelait Hayat et elle était encore dans la fleur de l’âge.
Elle s’appelait Hayat et elle était pleine de « Vie », pleine d’espoirs.
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20 ans, l’âge de l’innocence, des amours, des grands projets.
L’âge de tous les possibles.
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20 ans, l’âge où l’on se croit capable de dompter le monde, de le changer.
L’âge où la pureté du cœur n’a pas encore été assombrie par l’adversité de la vie.
20 ans, l’âge où certains se plaignent de ne pas avoir le dernier iPhone et où d’autres se voient obligés d’émigrer illégalement à bord d’ embarcadères clandestins pour sauver leurs familles.
20 ans, l’âge de l’insouciance pour certains, l’âge des sacrifices pour d’autres.
L’âge du courage, de la témérité, de la vaillance, de l’intrépidité.
Jeune étudiante studieuse, sans histoire, en deuxième année de droit à la faculté, la tête sur les épaules et les yeux dans les étoiles.
Des rêves par milliers se confrontant à une dure réalité.
La réalité de la misère, du chômage, de la détresse, de l’agonie. La réalité d’une famille défavorisée de 6 enfants originaire de Tétouan… et que la vie n’a pas épargnée.
Le destin d’une jeune fille qui avait toute la vie devant elle, mais qui était déjà à moitié morte. Enterrée dans les difficultés, inhumée par l’indigence.
Partir ou mourir ?
Rester ou mourir ?
C’est l’histoire de Hayat B, Paix à son âme, morte dans une rafale de tirs en mer qui tentait d’arrêter l’embarcation à bord de laquelle elle se trouvait avec d’autres migrants pour rejoindre l’Espagne.
Un drame qui a secoué le Maroc. Une histoire tragique au centre des polémiques qui suscite de vives réactions, mais surtout, qui pousse à la réflexion.
C’est une enfant de notre pays, une co-citoyenne de notre patrie… partie bien trop tôt.
Désormais, elle n’est plus… et avec elle sont morts les espoirs de beaucoup.
Paix à Hayat, morte en héroïne, en martyre.
Nos sincères condoléances à sa famille et à son peuple.
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