La cause palestinienne doit-elle être une affaire nationale ?

Par le 10 décembre 2017 à 21:58

“Ceci est un article d’opinion. Il n’engage que la responsabilité de son auteur et ne reflète pas l’orientation ou le point de vue du support.”

Le conflit au Proche-Orient va bientôt souffler ses 70e bougies. Une guerre terrible opposant les peuples arabes d’un côté et l’Etat d’Israel, créé le 14 Mai 1948 de l’autre. Sept décennies plus tard, la passion suscitée par la question palestinienne est toujours aussi vive, notamment au Maroc où le peuple a toujours exprimé son soutien indéfectible à la cause palestinienne. Cependant, cela ne doit pas nous empêcher d’aborder la question avec recul et pragmatisme. 

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Maroc : une actualité chaotique et des perspectives peu radieuses

Aujourd’hui, l’actualité nationale bat son plein. Ces dernières semaines ont connu un enchaînement de faits divers terribles sans précédent. Nous appartenons à un pays où les gens meurent en allant chercher des sacs de riz, ou se font arrêter parce qu’ils réclament le droit d’accès à l’eau

De plus, nos indices de développement sont alarmants. Comment aspirer à un avenir meilleur quand nous appartenons à un pays possédant un des pires systèmes éducatifs au monde ? (dans le monde arabe, seuls la Mauritanie, le Yemen et le Soudan font pire). Notre système de santé est médiocre également, nous larguons aux fins fonds des classements du développement humain.

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Malgré notre actualité morose, le seul évènement ayant fait réagir les Marocains est la reconnaissance de Donald Trump de Jerusalem comme capitale d’Israel. Que ce soit une démarche lâche, provocatrice et injuste, il n’y a aucun doute là-dessus. Mais il n’en demeure pas moins que c’est une affaire se déroulant au Proche-Orient. Ce qui en fait, une affaire extérieure au pays. Celle-ci, est-elle censée nous toucher plus que nos propres malheurs ?

À cette interrogation, on pourrait répondre « nos souffrances sont incomparables, car pendant qu’on vit dans le confort, les Palestiniens vivent l’enfer ». Pas si sûr comme on va l’analyser…

Maroc-Palestine : un comparatif surprenant

Selon le PNUD, le Maroc est classé 123e au développement humain, soit 9 places derrière la Palestine (114e). De la même façon, notre pays est devancé par la Palestine au classement des systèmes de santé (un total de 61/100, contre 70/100), et de l‘éducation (107e sur 187 pays contre 129e/187). Autant de scores lamentables alors qu’un pays en guerre depuis 70 ans possède des meilleurs niveaux et qualité de vie que nous.

Finalement, qui doit être solidaire de qui ? Elles sont là nos causes nationales. C’est pour elles que les Marocains devraient investir les rues. Il est anormal de se résigner à accepter sa souffrance quand on n’accepte pas celle des autres.

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Conflit au Proche-Orient, une approche plus pragmatique ?

Il est indéniable que la situation du peuple palestinien est préoccupante et la moindre des choses serait de leur témoigner des soutien et solidarité inconditionnels. Ceci ne doit pas nous empêcher d’avoir du recul sur la question et de la voir avec pragmatisme. Combien de peuples sont aujourd’hui déchirés par la guerre ? Y compris dans les pays musulmans (Syrie, Irak, Yemen, pays du Sahel, musulmans de Birmanie, Afghanistan et Pakistan, etc.). La solidarité sélective est au mieux un manque de lucidité, au pire une injustice.

Pour ce qui est d’Israel, les autorités palestiniennes sont prêtes à reconnaître un état Israelien selon les frontières de 1967. Les Palestiniens sont plus à même de savoir ce qui est bien pour eux ou non. Être dans le déni et « plus palestiniens que les Palestiniens eux-mêmes » ne sont pas des solutions rationnelles pour le simple état observateur que nous sommes.

https://www.facebook.com/Peretz.Amir/photos/a.162002370529769.40796.154570404606299/1573964009333591/?type=3&theater

Il est à noter que le Maroc s’est engagé dans cette voie et assume une position pragmatique sur la question en acceptant en son sein l’arrivée de délégations parlementaires israéliennes. La dernière en date remonte à Octobre 2017, avec la présence de l’ancien ministre de la défense Amir Peretz en tant que président de délégation, à l’occasion d’une conférence organisée par l’Assemblée parlementaire de la Méditerranée sur le thème : «Faciliter le commerce et les investissements dans la région méditerranéenne et africaine». (cf image ci-dessus)

Et c’est maintenant à nous, peuple, d’envisager une mue du même type. Il y va du bon sens et du pragmatisme.

Je suis passionné de nutrition et de gastronomie marocaine. Mon combat est de faire reconnaître que les deux sont complémentaires. Je suis également passionné de voyage et de découvertes, mais on dit que la plus belle chose à offrir au monde c'est soi. Alors j'aime les traditions et voue un culte déraisonné pour celles de notre pays.

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