Difficile de définir ce qu’est vraiment la masculinité marocaine.
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Ce concept d’une complexité déconcertante est souvent associé à la force, à la virilité, à la fermeté, à la solidité. Voire à tord au machisme, à la misogynie, au sexisme, à la patriarchie, pire encore à la violence… #KounRajel
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Et pourtant, cette jeune photographe marocaine a décidé de prendre le contre-pied de ces clichés et d’immortaliser en photos le côté le plus doux de la masculinité marocaine… ce que certains pourraient même appeler « la part de féminité » en ces hommes marocains.
Du haut de ses 32 ans, Yasmine Hatimi a lancé un projet insolite, nommé The New Romantics, dans lequel elle immortalise la masculinité marocaine d’une façon pour le moins inédite.
En se confiant au magazine MilleWorld, la jeune photographe a déclaré : « On me dit souvent que mes photos sont très féminines, comme si la sensibilité était un sentiment exclusif aux femmes… pourtant j’ai hérité de la délicatesse de mon père« .
Fini l’ère où masculinité et puissance ne faisaient qu’un
Par ces clichés, Yasmine Hatimi a mis la lumière sur la subtilité, la tendresse, et la finesse de la gent masculine, des qualités à tord trop souvent attribuées exclusivement aux femmes.
Parce qu’un homme a lui aussi le droit fondamental de se sentir vulnérable et fragile
Née à Casablanca, Yasmine Hatimi s’est par la suite envolée pour l’Espagne où elle a suivi des études en cinématographie et en photographie à Madrid. De retour au Maroc 9 ans plus tard, elle a tenté de redécouvrir son pays à travers la photographie.
Rêveuse éternelle, son travail est au carrefour de la mélancolie et de la poésie et cherche à transmettre une atmosphère inspirée de son univers intérieur
En revenant sur ses sources d’inspiration pour le projet The New Romantics, la jeune photographe explique : À l’époque, j’achetais régulièrement des fleurs et le jeune fleuriste m’offrait systématiquement une rose ».
Un geste attentionné et plein de tact qui ne l’a pas laissée indifférente
C’est dans la rue que la jeune photographe a sélectionné spontanément les jeunes hommes qui apparaissent sur ces images et leur a demandé de tenir une fleur de leur choix.
Un projet auquel ont adhéré les passants avec beaucoup de bonne volonté et d’enthousiasme, précise-t-elle.
Comme rapporté par le magazine MilleWorld, cette série de clichés contre-balance la définition unidimensionnelle de la masculinité répandue dans la majorité des pays arabes.
«Je voulais donner à ces hommes l’espace nécessaire pour se sentir vulnérables, au moins un instant», ajoute-t-elle.
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