Du haut de ses 33 ans, celui qui fait danser la planète sur ses hits mondiaux comme « Glorious » ou « Unforgettable » s’est confié lors d’une interview accordée récemment au magazine américain Billboard, revenant sur son parcours pour le moins extraordinaire.
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Karim Kharbouch est né et a vécu jusqu’à ses 13 ans au Maroc, près de Casablanca. Adolescent, son père a elaboré un plan pour immigrer à New-York et y emmener sa femme et ses enfants.

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« Mon père a eu des problèmes et ils lui ont donné des visas pour nous emmener ici. Il n’a pas pu le supporter et il est retourné au Maroc. Ma mère a dû rester ici avec nous et subvenir à nos besoins, elle s’est sacrifiée pour nous… et ça a marché, par accident. »
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« Je suis devenu le plus grand artiste de mon pays par accident«
Karim Kharbouch est arrivé à New York en tant qu’adolescent. Il a eu du mal à s’acclimater à ce nouvel environnement totalement différent de celui dont il avait l’habitude. Il a vendu de la drogue pendant un moment et est même allé jusqu’à se faire tirer dessus. Le jeune Marocain fraîchement débarqué, ne parlant pas couramment anglais, a également dû faire face à la barrière de la langue qu’il décrit comme « la chose la plus irrespectueuse qui puisse exister« . En se remémorant cette époque, « quand tu vas quelque part et que tu ne parles pas anglais, ils te regardent et se moquent de toi, ils font des blagues« .
Comment Karim Kharbouch est devenu French Montana ?
C’est en remarquant son accent français que ses voisins ont commencé à l’appeler « Bonjour« , son surnom est finalement devenu : « French« .
En ce qui concerne « Montana« , le complément à son surnom est venu par la suite, d’après Tony de Scarface.
Depuis, il a réussi à s’intégrer, faisant de « l’amour » son maître-mot.
« Je crois en l’amour« , se confie-t-il, « je viens d’un univers plein de négativité – se faire tirer dessus et tout ce que vous pouvez imaginez – je suis passée par tout ça. Mais c’est l’amour qui m’a tout donné. »
Le rap n’était pas son premier centre d’intérêt à l’époque : « Je jouais au basketball et j’étais doué. Mais je n’ai pas pu aller à l’université, j’avais un passeport vert et on m’a dit : Non, tu ne peux pas avoir de bourse d’études. » En dehors du lycée, il s’est mis à vendre de la drogue et a été arrêté à 2 reprises.
Le rap, seule issue pour sortir de la misère
Sa 3e arrestation a été un déclic pour lui, il s’est demandé : « Qu’est-ce que je vais bien pouvoir faire maintenant ? » Et c’est alors qu’il a commencé à rapper.
Évidemment, French Montana est bien conscient de l’impact que l’immigration a eu sur sa vie. Questionné par Billboard sur ce qu’il serait devenu s’il était retourné au Maroc, il répond : « Qui sait où je serais en ce moment ? Je serais au Maroc, à vendre du pop corn ou des caméras. Dans certains pays, il y a plus d’opportunités que dans d’autres, mais je sens qu’on est uniquement limité par le nombre de chances qu’on est prêt à saisir.«
Récemment naturalisé Américain, French Montana reste un véritable « weld lblad » dans le coeur.
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