Tout savoir sur la bipolarité, un trouble encore méconnu

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Un mal qui ronge et qui n’est pas encore connu ou reconnu. Docteur Fatine Fifani, Psychiatre, Psychothérapeute explique ce trouble qui touche 1,5 à 2% de la population marocaine.

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La bipolarité, c’est quoi ?

En quelques mots, c’est un trouble de l’humeur.L’humeur est cette disposition affective de base, qui est souple et réactive à l’environnement dans lequel nous vivons, elle va réagir naturellement selon qu’on est bien ou pas bien. Dans le cas d’un trouble bipolaire, cette réaction est bloquée dans un pôle de tristesse, d’excitation ou d’humeur élevée, elle n’est plus réactive à ce qui se passe, on parle à ce moment d’humeur pathologique

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Est-ce qu’il y a une seule forme de bipolarité ?

Sa forme la plus courante, et probablement, la plus dangereuse, correspond à un trouble se caractérisant par des phases maniaques (différentes du sens usité en lien avec une tendance exagérée pour la propreté, l’ordre …), pendant lesquelles le patient passe par des épisodes d’excitation et/ou d’euphorie qui peuvent durer quelques jours à quelques semaines.  En alternance de ces phases, le patient peut présenter des épisodes dépressifs, qui vont altérer son humeur, mais également se manifester sous formes d’autres symptômes l’empêchant de vivre normalement.

 

Comment diagnostiquer ?

La déclaration d’un épisode maniaque majeur, qu’on appellera le Grand épisode, va nous orienter automatiquement vers la forme, il s’agit du trouble bipolaire Type 1 qui nécessitera une hospitalisation et une observation clinique, car correspondant à altération significative du comportement que le patient ne peut gérer tout seul et qui peut lui être dommageable.

La récurrence d’épisodes dépressifs accompagnés d’un ou plusieurs épisodes hypomaniaques, mais jamais avec un grand épisode maniaque, correspondra à un trouble bipolaire Type 2. Le diagnostic permettra d’établir un protocole médical et un suivi psychiatrique régulier.

Il existe une troisième classification, il s’agit des troubles cyclothymiques présents pendant au moins deux ans, et intervenant en général de manière récurrentes, deux mois d’affilée, et pendant lesquels le patient présentera des symptômes dépressifs qui ne remplissent ni les critères d’un épisode dépressif (15 jours et au moins 5 des 9 symptômes) ni ceux d’un épisode maniaque.

 

Et les traitements ?

La médecine a fait énormément de progrès et aujourd’hui, les traitements disponibles sont excellents et très efficace. Malheureusement, dans 90% des cas, nous sommes face à une pathologie chronique, une fois que c’est déclenché, le patient n’est pas à l’abris d’une rechute.

 

Les plus touchés ?

 

En général, la bipolarité est déclarée entre 18 et 24 ans, et quelque part, il existe une prédisposition génétique dans ce genre de trouble, une vulnérabilité plus importante chez cette tranche de la population. Quand c’est déclaré plus tard, au-delà de la soixantaine, on va chercher la cause dans un problème organique.

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